Lors de la traditionnelle session d’échanges d’information avec les membres du corps diplomatique et les représentants des organisations internationales, le 2 décembre2013 à Libreville, le Représentant spécial du Secrétaire général de l’Organisation des Nations unies (Onu) et Chef du Bureau régional des Nations Unies pour l’Afrique centrale (Unoca), Abou Moussa, a réaffirmé la détermination des Nations Unies à continuer à œuvrer, aux côtés de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) et de l’Union africaine (UA), pour un retour à la paix en République Centrafricaine (RCA).
«Nous en avons fait une priorité. Des efforts significatifs sont en cours en vue d’une sortie rapide de la crise», a-t-il indiqué. Abou Moussa faisait ainsi référence au récent rapport du Secrétaire général de l’Onu sur la RCA, en insistant sur ses recommandations pour la mise en place de la Mission internationale de soutien à la Centrafrique sous conduite africaine (Misca).
«L’une des craintes majeures aujourd’hui est que des terroristes prennent avantage du vide sécuritaire en RCA pour s’y installer durablement», a cependant averti le Chef de l’Unoca, attirant par ailleurs l’attention sur les conséquences humanitaires insoutenables de la crise. Parlant au nom de la Coordinatrice résidente de l’Onu dont il assure actuellement l’intérim, Dr. Boureima Diallo, Représentant de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) au Gabon, a mis l’accent sur cette question cruciale, évoquant les nombreux problèmes de santé auxquelles sont confrontées les populations centrafricaines.
Invité par le Représentant spécial du Secrétaire général de l’Onu pour l’Afrique centrale à présenter un état des lieux de la situation sur le terrain, le Général Guy-Pierre Garcia, Secrétaire général adjoint de la CEEAC, a rassuré la communauté diplomatique et la presse quant aux dispositions qui sont en train d’être prises afin que la feuille de route tracée dans le cadre de la transition soit scrupuleusement respectée dans le délai de 18 mois prescrit par l’accord de Libreville.
Outre les derniers développements en RCA, le Représentant spécial du Secrétaire général de l’Onu pour l’Afrique centrale a fait le point de la situation à l’Est de la République démocratique du Congo (RDC). Il a également déroulé les activités menées ces derniers mois par l’Unoca dans les domaines de la consolidation de la paix, de la prévention des conflits et du renforcement des capacités des acteurs impliqués dans ces processus. Sur ce dernier point, M. Abou Moussa a rendu compte du séminaire sous-régional organisé à Douala (Cameroun) du 26 au 28 novembre par l’Unoca et le Centre des Nations Unies pour les droits de l’homme et la démocratie en Afrique centrale (CNUDHD-AC) pour sensibiliser les journalistes d’Afrique centrale sur les questions relatives à la paix, à la sécurité et aux droits de l’homme.
Les efforts des Nations Unies dans la lutte contre l’Armée de résistance du Seigneur (LRA) ont aussi été abordés lors de la rencontre du 2 décembre ainsi que plusieurs autres sujets de grande préoccupation comme la piraterie maritime dans le golfe de Guinée, la recrudescence des actes terroristes (Boko Haram), le phénomène de braconnage, etc.
M. Abou Moussa a enfin présenté les chantiers dans lesquels Unoca va se déployer dans les prochains jours. Il a insisté, entre autres, sur la 37e réunion ministérielle du Comité consultatif permanent des Nations Unies chargé des questions de sécurité en Afrique centrale (UNSAC) dont Unoca assure le Secrétariat depuis mai 2011. Cette réunion aura lieu du 19 au 23 décembre à Ndjamena (Tchad).
Le Chef de l’Unoca a par ailleurs annoncé que du 28 au 29 janvier 2014, son Bureau organisera, en partenariat avec le Gouvernement gabonais et l’Equipe spéciale des Nations Unies pour la lutte contre le terrorisme (CTITF), un atelier thématique sous-régional sur le thème « Police et Sécurité ».