Depuis le début de la semaine dernière, les enseignants du pré-primaire observent un sit-in dans les locaux du ministère de l’Education nationale avec pour revendication les postes budgétaires promis par leur tutelle depuis 2013. Tous ces enseignants sont, pour la plupart, membres de la Convention nationale des syndicats du secteur éducation (Conasysed).
Depuis mardi 23 septembre, les enseignants du pré-primaire ont investi l'enceinte du ministère de l'Education nationale afin de réclamer leurs postes budgétaires promis par leur tutelle depuis 2013 et la régularisation de la situation administrative de bon nombre d'entre eux.
« Nous attendons ces postes budgétaires et la régularisation de nos situations administratives depuis plus d’un an. Entre juillet 2013 et juillet 2014, rien n’a été fait. Et aujourd'hui, cela fait plus d'un an que nous sommes dans l’expectative. Nous n'allons pas entrer dans des salles de classe pour dispenser des cours si rien n'est fait. La balle est à présent dans le camp du ministère afin que nos dossiers soient examinés et que la procédure se fasse dans les plus brefs délais, sinon, la rentrée des classes ne se fera pas. Nous avons déjà été entendus par le ministre et nous attendons ici dans son ministère les avancées de ces dossiers », a souligné une enseignante tenant une affiche de revendication.
« Nous ne sommes pas contre le fait que ces enseignants réclament ce qui leur est dû, mais c'est la manière de faire qui n'est pas tout à fait normale. Ces enseignants ont envahi les locaux du ministère avec des sifflets, des tambours et autres instruments, causant des nuisances sonores.
Ils se sont placés devant la porte menant au bureau du ministre délégué qui assure l'intérim du poste vacant du ministre. Proférant toutes sortes d'injures, ils se sont mis à faire retentir ces tambours et sifflets en menaçant de prendre en otage tout le cabinet du ministre. Les choses ont réussi à se calmer quand nous avons requis l'aide des forces de l'ordre pour sécuriser l'entrée du cabinet du ministre. Depuis lors, le mouvement d'humeur des enseignants se poursuit normalement, dans une atmosphère moins bruyante », a confié un fonctionnaire de l'Education nationale à la rédaction de Gaboneco.com.
Le ministère de l'Education nationale a recensé 1503 enseignants qui sont en attente de leur intégration à la Fonction publique.