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Une rentrée des classes à haut risque
Publié le lundi 29 septembre 2014   |  Gabon Review


Effectifs
© Autre presse par DR
Effectifs pléthoriques à l’école publique de Malibé I


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Un ensemble de manquements et mouvements d’humeur font peser une lourde hypothèque sur le début de la prochaine année scolaire.

Alors qu’on est toujours en attente de la désignation du remplaçant de Léon Nzouba, démissionnaire, le ministère de l’Education nationale a annoncé, le 26 septembre dernier, la création de près de 200 salles de classes et de nouveaux établissements secondaires ainsi que la fermeture de l’établissement qui avait été ouvert dans les locaux du stade de l’Amitié à Agondjé. Il a également été signifié, à cette occasion, que le redéploiement des apprenants devra tenir compte des capacités d’accueil et que les mouvements d’élèves d’un lycée à un autre se feront selon des critères bien précis.

En l’absence de précisions quant aux modalités techniques de mise en œuvre de ces mesures, cette sortie n’a pas été du goût des parents, qui disent être ainsi contraints à devoir se réorganiser en fonction des endroits où leurs enfants seront désormais scolarisés. «Comment c’est à 2 jours de la rentrée qu’on nous dit là où on va inscrire nos enfants ? On a même choisi nos domiciles en tenant compte de cela et aujourd’hui c’est à reprendre à zéro», s’est indigné un parent, visiblement remonté.

A quelques jours de la rentrée des classes, le climat semble donc incertain voire électrique. Depuis le 23 septembre dernier, les enseignants du pré-primaire membres de la Convention nationale des syndicats du secteur éducation (Conasysed) protestent contre le silence des autorités de tutelle quant à la régularisation de leur situation administrative et la question de leurs postes budgétaires, pourtant promis pour le mois de juillet 2013. Dans ce contexte, les récriminations du Syndicat libre des transporteurs terrestres du Gabon (Syltteg) n’est pas pour rassurer les parties.

En effet, protestant contre les abus dont ils disent être l’objet dans l’exercice de leur métier, les transporteurs dénoncent les incompréhensions et luttes d’influence entre les mairies de Libreville et Owendo, qui ne s’accordent pas sur la gestion de leurs espaces respectifs. En conséquence, tout en demandant au ministère de l’Intérieur de régler ce problème le plus tôt possible, ils brandissent une menace de grève pour la rentrée des classes. Une situation d’autant plus préoccupante que la Société gabonaise des transports (Sogatra) n’est pas en reste. Les bus de cette entreprise publique, venus du Brésil, sont parqués au port d’Owendo. Du coup, les responsables de cette structure essaient de faire tant bien que mal les efforts pour apporter une réponse au transport des élèves. Or le parc automobile n’arrive pas à répondre à la question du transport dans la ville de Libreville. Autant dire que ce sont là des ingrédients qui font craindre pour la prochaine rentrée des classes.

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