Les membres de l'Union des Forces pour l'Alternance (UFA) ont, au cours d'une conférence de presse organisée jeudi 25 septembre, réclamé la révision de la Constitution gabonaise. Ils visent particulièrement la restriction du mandat présidentiel à deux septennats. Revenir à deux mandats présidentiels en ce qui concerne la durée au pouvoir du chef de l'Etat, était le point central de la conférence de presse organisée par l'Union des Forces pour l'Alternance (UFA), hier, jeudi 25 septembre à Libreville.
« La révision de la Constitution gabonaise est nécessaire pour limiter les mandats présidentiels à deux septennats. La constitution actuelle permet au chef de l'Etat de se présenter autant de fois que possible. Le président de la République est élu pour un mandat de 7 ans renouvelable autant de fois, conformément à la révision de la loi fondamentale en 2003 », a déclaré Jules Aristide Bourdès Ogouliguende.
La doléance de l'UFA est conforme à la Constitution de 1991 qui a été modifiée en 2003.
Outre cette requête majeure, les membres de l'UFA ont sollicité le retour au scrutin à deux tours pour les élections présidentielles, sénatoriales, législatives et celles des conseillers municipaux.
« Il faut une réforme de la Commission électorale nationale autonome et permanente (Cenap) ainsi qu’un accès équitable aux médias publics en période non électorale », a-t-il renchéri.
A l'orée des présidentielles 2016, l'opposition veut mettre toutes les chances de son côté pour tenter de contrecarrer le parti au pouvoir.
Selon la loi, toute modification de la Constitution ne pourrait intervenir qu’à travers un référendum convoqué par le président de la République, un projet de loi présenté par le gouvernement ou une proposition de loi initiée par le parlement.
Dans ce dernier cas de figure, la faible représentativité des membres de l’opposition au sein de l’Assemblée empêche la réalisation de cette requête.
Cette rencontre était dirigée par Jules Aristide Bourdès Ogouliguende et Pierre Claver Maganga Moussavou. Aucun membre de l'ex Union Nationale n'y a pris part.