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Le général Jean-Claude Ella Ekogha reprend du service
Publié le vendredi 26 septembre 2014   |  Gabon Review


Jean-Claude
© Autre presse par DR
Jean-Claude Ella Ekogha, chef d’état-major général des Forces armées gabonaises.


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Donné pour mort sur les réseaux sociaux gabonais et les cercles de commérages, Jean-Claude Ella Ekogha, chef d’état-major général des Forces armées gabonaises, qui a été évacué, fin mai 2014, à Paris pour des soins de santé, vient de reprendre du service.

Le 22 mai 2014, une folle rumeur a parcouru les réseaux sociaux gabonais et bien de cercles de commérages, selon laquelle le chef d’état-major général des Forces armées gabonaises, Jean-Claude Ella Ekogha, était décédé à l’hôpital Val de Grace à Paris. Toutes les sources concordantes parlaient d’un cancer.

Déjà, 18 du même mois de mai, la rumeur faisait état de ce que le grand militaire avait été urgemment été évacué, de l’Hôpital d’instruction des armées Omar Bongo Ondimba, par vol spécial, alors qu’il était dans le coma. Citant une source médicale, un tweet reçu à la rédaction Gabonreview indiquait : «Diagnostic cancer de la prostate avec métastases et hématome cérébral». Des symptômes également indiqués sur le forum Facebook Infos Kinguélé où un internaute, à visage découvert, a ajouté : «le corps médical s’interroge : comment est-ce possible ! Il y a deux semaines les examens faits à l’hôpital ne présentèrent aucun signe et, en l’espace de deux semaines, un cancer en stade terminal vient d’être découvert. L’épuration n’aurait-elle pas déjà débutée ?» Toujours sur le même réseau social, il a été annoncé que son «foi et son rein [étaient] complètement endommagés». Si rien de tout cela ne peut à ce jour être vérifié, une chose est sûre : le chef d’état-major général des Forces armées gabonaises (FAG) a repris du service. Il était à une réunion, le lundi 22 septembre 2014, au ministère de la Défense nationale et sa présence a été signalée le lendemain à son lieu de travail habituel.

Né à Oyem, chef-lieu de la province du Woleu-Ntem (Nord Gabon), en 1954, le général de division Jean-Claude Ella Ekogha avait été promu, le 29 novembre 2008, au poste de chef d’état-major général des FAG, devenant ainsi le premier Fang à occuper ce poste stratégique sous le régime du président Omar Bongo. La légende veut que l’homme ait obtenu cette promotion qui l’amenait à succéder à Jean Ntori Longho, un «parent» Téké d’Omar Bongo, grâce aux bons offices d’André Mba Obame, alors ministre de l’Intérieur et «binôme» du ministre de la Défense d’alors, Ali Bongo Ondimba.

Formé à Saint-Cyr en France, il a été commandant de la Force multinationale de la CEMAC en République centrafricaine (FOMUC) de décembre 2003 à septembre 2004. Il sera par après chef d’état-major de l’armée de terre, puis servira Ali Bongo, alors ministre de la Défense, comme chef de cabinet militaire.

Pour une grande frange de la population gabonaise, Jean-Claude Ella Ekogha restera «l’un des piliers des piliers du coup d’état électoral de 2009 permettant à Ali Bongo de devenir illégalement président du Gabon». De nombreux militants et acteurs de l’opposition soutiennent qu’il était à la manœuvre lorsque, le 4 septembre 2009 au matin, les Bérets rouges – les parachutistes -, avaient violement dispersé les deux milliers de manifestants qui soutenaient Pierre Mamboundou, Pierre André Kombila, Louis Gaston Mayila, André Mba Obame, Bruno Ben Moubamba, Zacharie Myboto, Claudine Assayi Ayo qui effectuaient un sit-in devant le portail fermé de la Cité de la Démocratie où se déroulait la centralisation des résultats des élections de la présidentielle anticipée de cette année-là. Pierre Mamboundou qui soutenait avoir «appris une tentative de falsification des procès verbaux au niveau de la Cenap», avait été blessé au cours de cette violente répression.

Selon La Lettre du continent, le célèbre média confidentiel, ce militaire de belle l’allure et plutôt belle gueule, avait été «conseiller militaire officieux au début des années 90 du père Paul Mba Abessole, alors virulent opposant du président Omar Bongo. Ella Ekogha avait, comme son ancien mentor, rejoint le camp présidentiel, après avoir dénoncé des complots qui se tramaient contre le régime.» A 60 ans, son aventure humaine est donc loin de s’être déjà terminée. Les théoriciens gabonais de la conspiration et les vecteurs des rumeurs sans fondement ont beau jeu maintenant. Et comme le voudrait la bonne sagesse africaine, après une si folle rumeur, Ella Ekogha aura certainement une très longue vie.

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