En partenariat avec le ministère de la Santé, la société nationale de la Croix Rouge entend former pas moins de 600 volontaires aux méthodes de sensibilisation et aux soins d’urgence liés à la fièvre hémorragique.
«Il vaut mieux prévenir que guérir». C’est certainement imbue de cet adage que la Croix-Rouge a organisé un atelier de formation, ouvert par son directeur général, le Dr Armel Boubindji. Venus des toutes les provinces du pays, les coordonnateurs d’activités locaux et les points focaux santé des comités locaux et provinciaux de la Croix-Rouge gabonaise ont suivi une formation dont l’objectif était le renforcement de leurs capacités d’intervention et de médiation sociale. Autrement dit, en tant qu’auxiliaire des pouvoirs publics, la Croix-Rouge a planifié plusieurs interventions parmi lesquelles cette formation qui prépare les points focaux à être des relais de l’information auprès de la population. « Il faut saluer le leadership de la Croix-Rouge. La demande n’est pas venue du ministère de la Santé bien que nous recommandons ce type d’initiatives», souligne, le responsable du Comité opérationnel de riposte à l’épidémie Ebola. «Il ne s’agit pas de riposter mais de se préparer à riposter contre le virus Ebola», précise le Dr Safiou Abdul Razak.
Il est donc question de définir le rôle des volontaires en cas d’épidémie, renforcer leurs capacités de transmission des informations et des compétences pratiques requises pour la communication communautaire sur Ebola. L’initiative de la Croix-Rouge devrait aboutir à la formation d’au moins 600 volontaires qui pourront agir sur le terrain au moment opportun. Car, les points focaux et les coordonnateurs formés devront à leur tour répercuter ces enseignements auprès des volontaires dans les régions du pays.
Il est à noter que malgré les efforts consentis jusqu’à ce jour par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), on note encore une insuffisance des ressources humaines pour appuyer les pays touchés par l’épidémie. Toute chose qui a fait dire à cette organisation que «sans une amélioration drastique des mesures », il y aura dans les prochains mois, non pas des «centaines» de cas et de morts chaque semaine, mais des «milliers».
L’épidémie Ebola est donc entrée dans une phase de croissance «explosive» avec 20.000 personnes risquant d’être infectées d’ici novembre si les mesures de lutte ne sont pas renforcées. L’OMS faisait ainsi état, le 23 septembre dernier, d’un nouveau bilan de 2.811 morts en Afrique de l’Ouest, pour 5.864 cas recensés.