La Mairie de Libreville souffre actuellement de son action mitigée sur le terrain. Entre inaction, négligence et manque de moyens, elle suscite aujourd’hui toutes les interrogations. Dans le registre de négligence, il y a sans doute l’état piteux actuel de sa direction du matériel et de la fourrière. Dotée juste d’un camion remorqueur à la peine, cette direction n’a d’autre choix que de regarder grandir le phénomène des épaves de véhicules à travers la capitale gabonaise.
« Que fait la mairie avec tous les millions qui rentrent chaque mois ?! » s’est exclamé un riverain interrogé sur la question. Avant de poursuivre, « eux-mêmes ils voyagent tous les jours, ils ne peuvent pas s’inspirer des pays développer ? De leurs méthodes de travail ? Ce n’est pas possible, c’est épave encombre la ville et créent même des accidents ». On le comprend bien, les épaves dans la rues est une situation qui fâche. Un agent municipal a fait savoir que « la fourrière existe de nom. La volonté des dirigeants existent. Mais les moyens, il n’y en a pas. Actuellement nous n’avons qu’un seul camion qui tombe tout le temps en panne ».
La situation est donc difficile, la mairie de Libreville n’a pas d’argent pour pleinement remplir ses prérogatives. Aujourd’hui, poursuit l’agent municipal, « tous les agents de la mairie travaillent avec les moyens de bord. Il n’y a pas que les moyens qui manquent, encore que même le problème des parcs de stockage de voitures ramassées implique des moyens pour aménager les sites. C’est vraiment dure ». Lutter contre l’insalubrité, c’est prendre en compte tout type de déchets qui n’embellissent pas l’image de la première ville du Gabon. La mairie de Libreville gagnerait donc à mettre des moyens dans cette direction technique qui s’occupe de tout ce qui gêne l’espace public.
