Surfant sur les mêmes bases que cette année, le Gabon devrait enregistrer en 2015 une nette amélioration de son PIB.
Le point de conjoncture économique et les prévisions macroéconomiques du premier semestre 2014 de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (Cemac) font ressortir une situation plutôt positive pour le Gabon. En ce qui concerne la conjoncture économique, l’activité a été soutenue en 2013 dans la plupart des secteurs, hormis les produits d’exportation et les matériaux de construction. Concrètement, dans le secteur primaire, la production nationale de pétrole brut s’est élevée à 11,014 millions de tonnes, soit une baisse de 5,3%, en raison des difficultés techniques rencontrées par les opérateurs et le déclin naturel des champs matures. En revanche, l’activité minière s’est caractérisée par des résultats appréciables en raison de la conjoncture internationale favorable et de la montée en puissance du gisement de Ndjolé, avec une production de manganèse de 4 millions de tonnes (+27,7%).
Au niveau des secteurs secondaire et tertiaire, l’activité est globalement à la hausse, grâce à une demande soutenue du marché domestique, à l’exception des branches de fabrication de tabac, des lubrifiants et des matériaux de construction. Concernant les prix à la consommation, l’inflation, mesurée par l’IHPC, a atteint une moyenne de 0,5% au mois de décembre 2013. En glissement annuel, les prix ont augmenté de 3,3%, imputable au relèvement des prix des postes «logement, eau, gaz, électricité et autres combustibles» (10,6%), «transports» (3,4%) et «articles d’habillement et chaussures» (3,3%). En 2013, le commerce extérieur du Gabon s’est caractérisé par une contraction des exportations en valeur (-4,6%) et un relèvement des importations (+3,4%). En conséquence, le solde commercial, bien qu’excédentaire de 2 794,3 milliards de francs CFA, a baissé de 9,4%.
Concernant les perspectives et prévisions économiques, la Cemac estime que l’économie gabonaise enregistrera une croissance de 7,1% pour l’année 2014 tirée essentiellement par le secteur hors pétrole (+8,5%) (BTP, mines, etc.). Le secteur primaire progresserait de 3,9% avec un pétrole à -0,9%, alors que le secteur secondaire afficherait 9,0% de taux de croissance et le tertiaire 8,8%. En 2015, le taux de croissance serait de 8,5%, soutenu non seulement par les activités hors pétrole, mais aussi par le pétrole qui connaitrait une croissance de 5,9%. La demande globale devrait être soutenue en 2014 sous l’impulsion de l’investissement privé (+12,9%) qui prend le relais sur le public. De même, les exportations progresseraient de 3,7% et les importations de 5,4%, appuyées par les importations des biens d’équipement.
Ainsi, 2015 devrait connaître les mêmes tendances avec une demande globale en hausse et soutenue toujours par l’investissement privé (+13,4%). Les exportations seraient en hausse de 5,7%, alors que les importations croitraient de 6,4%. Les prix à la consommation sont projetés à 1,3% en 2014 contenus par les mesures gouvernementales de suppression de taxes sur certains produits de première nécessité. En 2015, les prix gagneraient un point pour se situer à 2,3%. Pour ce qui est des finances publiques, le solde primaire sera excédentaire en 2014. Il est prévu une hausse des recettes totales en 2015, grâce aux mesures liées à la maitrise des dépenses fiscales, à l’amélioration des capacités de recouvrement des services et à la modernisation des outils de travail des régies financières. Les crédits à l’économie connaîtraient une forte progression (32,8%) traduisant les développements attendus du système bancaire et l’accroissement de son soutien au financement de l’économie.