La préservation de la paix et de la sécurité en Afrique centrale était au centre d'une réunion organisée récemment à Libreville par le Comité des ambassadeurs des pays membres de la Communauté Economique des Etats de l'Afrique Centrale (CEEAC). Comment préserver la paix et la sécurité en Afrique centrale? Cette question était à l'ordre du jour de la réunion le weekend à Libreville du Comité des ambassadeurs des pays de la Communauté Economique des Etats de l'Afrique Centrale (CEEAC).
La rencontre de la capitale gabonaise a permis de s'appesantir entre autres sur la situation sécuritaire au Cameroun victime ces derniers temps d'attaques de membres présumés de la secte Boko Haram qui sévit au nord du Nigéria et d'examiner la crise en République centrafricaine où les autorités ont annoncé dimanche le report des élections prévues en février 2015.
Présent aux assises, l'ambassadeur du Cameroun au Gabon a dit toute la préoccupation de la communauté devant des infiltrations répétées de la secte islamiste nigériane au nord du pays frontalier avec le Nigéria.
" Le président Paul Biya a été le premier à lancer les hostilités contre Boko Haram. Et constatant que le problème ne concernait pas seulement le Cameroun et le Nigéria, il a décidé d'associer la communauté internationale et sur ce sujet il y a un travail qui est fait avec tous les pays concernés par cette lutte et ceux qui sont intéressés " a indiqué M'Vondo Ayolo, ambassadeur du Cameroun au Gabon.
S'agissant de la RCA, les participants se sont intéressés à l'arrivée depuis lundi dernier de la Mission des nations unies pour la Centrafrique (Minusca) et du mandat arrivé quasiment à terme de la présidente de transition, Catherine Samba Pandza qui a annoncé le weekend dernier, le report des élections prévues initialement en février 2015.
"Nous ne sommes pas allés dans les profondeurs de la crise centrafricaine pour trouver le véritable remède. Mais lors de la réunion de Brazzaville nous avons trouvé une première solution qui était la signature d'un accord de cessation des hostilités qui était nécessaire avant d'envisager le règlement politique de la crise" a indiqué pour sa part Ahmad Allam- Mi, secrétaire général de la CEEAC.
Outre ces problèmes brulants, les diplomates de la sous région estiment que d'autres sujets retiennent l'attention de la communauté. Cependant pour les résoudre, la restructuration de la CEEAC s'impose et nécessite l'implication des responsables de tous les pays membres.
"Je ne dis pas que la CEEAC n'a pas de problèmes, bien au contraire. Il y a des problèmes de personnel, il y a une réorganisation des structures qui s'impose au niveau du secrétariat car vous savez qu'il existe un projet de rationalisation de nos relations entre la CEEAC et la CEMAC. A cela s'ajoute le projet de réforme de la CEEAC qui est en cours mais malgré ça il faut que l'institution fonctionne car il faut aussi un nouvel organigramme afin de la rendre plus opérationnelle" a ajouté Ahmad Allam-Mi.