A la veille de la Journée internationale de la Paix, le représentant spécial du secrétaire général de l’Organisation des Nations-unies (Onu) pour l’Afrique centrale a lancé un vibrant appel afin que «les armes se taisent» partout où elles sont utilisées comme moyen d’expression ou de revendication.
Les crises qui affectent de nombreux pays de la sous-région sont une préoccupation pour les Nations-Unies. Dans un discours prononcé à l’occasion de la Journée internationale de la paix, le représentant spécial du secrétaire général de l’Organisation des Nations-Unies pour l’Afrique centrale a prôné la réconciliation et le retour à la paix dans les pays en crise, encourageant les acteurs de la sous-région à cultiver davantage les valeurs de dialogue, de tolérance et de fraternité
Rappelant le «droit des peuples à la paix», Abdoulaye Bathily, a condamné les activités des groupes terroristes qui menacent la stabilité et la sécurité de l’Afrique centrale, y compris celles de la secte nigériane Boko Haram, dont les conséquences sur le Cameroun et le Tchad sont préoccupantes. Il s’est également dit inquiet par rapport aux actes de piraterie maritime dans le golfe de Guinée et l’ampleur du braconnage, notamment des éléphants. M. Bathily salue les efforts des Etats de la région dans la lutte contre ces phénomènes et réaffirme la détermination des Nations unies à continuer à les soutenir.
Le Représentant spécial du Secrétaire général de l’Onu pour l’Afrique centrale intervenait à l’issue de la 2ème édition du Tournoi de la paix initié par l’Unoca avec l’appui de l’ensemble du système des Nations-unies au Gabon. Le Tournoi, qui s’est déroulé au stade de la gendarmerie nationale, a été remporté par l’équipe des Sapeurs-pompiers, qui a totalisé 8 points devant le «Tout Puissant Obaka», la formation de Gabon TV (6 points), champions de la première édition en 2013. La police nationale (5 points), les Nations Unies (4 points) et la CEEAC (2 points) y ont également participé.
Toutes les équipes ont reçu un trophée surplombé par une colombe, symbole de la non-violence. Comme l’a souligné M. Bathily, au-delà du jeu, il y avait en effet un enjeu essentiel : utiliser le sport en général et le football en particulier non seulement comme un outil de promotion des droits de l’homme et de la diversité, mais aussi et surtout comme un facteur important de rassemblement. Il a précisé qu’il s’agit d’une plate-forme idéale pour célébrer, dans le fair-play et la convivialité, la paix comme valeur universelle sans laquelle tout développement durable est impossible. A cet égard, une campagne de sensibilisation et d’information a eu lieu en marge du Tournoi, à travers une exposition ayant regroupé plusieurs institutions onusiennes. Le public, venu nombreux, a apprécié ce grand moment de partage et de communion, qui l’a davantage rapproché des objectifs poursuivis par l’Onu. On notait, entre autres, la présence d’une trentaine de pensionnaires de 2 centres d’accueil d’enfants en difficulté invités par l’Unoca.
