Nommé ministre de l’Enseignement Supérieur et Recherche scientifique en janvier 2014, Pacôme Moubelet est un ministre bien trop effacé pour remplir les missions qui lui ont été confiées. A aucun moment, il ne s’est prononcé sur les différentes grèves entretenues dans son domaine d’intervention. Longtemps attendu du côté de Sainte Marie, par les étudiants grévistes, le ministre avait sans doute mieux à faire entre ses occupations à la Présidence de la République, et au sein du Parti Démocratique Gabonais (PDG).
A l’heure où est attendu un remaniement au sein du Gouvernement, il importe aujourd’hui de s’intéresser à certains ministres qui ont brillé par leur absence constante au moment où l’histoire avait besoin d’eux. C’est le cas de Pacôme Moubelet qui a la charge de veiller au bon fonctionnement des Universités et Grandes écoles du Gabon, mais dont la contribution, osons le dire, reste minime. Et ce ne sont pas les étudiants grévistes jadis installés à la cathédrale Sainte Marie qui diront le contraire. Bien au contraire, ils avaient d’ailleurs brandit une banderole sur laquelle était inscrit : « Poste vacant au Ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique ».
Interrogé sur l’implication du ministre dans l’avancement de leurs revendications, un étudiant gréviste a répondu : « Est-ce qu’on a un ministre de tutelle ? On n’en a pas ! On ne s’est même pas à quoi il ressemble. Il paraît qu’il s’appelle Pacôme Moubelet, mais nous, on ne l’a jamais vu ! Jamais ! ». Pendant que certains accusent le cumul de postes comme responsable de son inefficacité dans le secteur de l’enseignement supérieur, d’autres indiscrétions parlent d’un « état maladif » de l’un des hommes forts de la mise en application du Plan stratégique Gabon Emergent (PSGE). Il serait tant qu’il apparaisse à moins de deux semaines de la rentrée des classes, pour combler un tant soi peu le vide entretenu au Ministère de l’Education nationale.