Au terme de la rencontre du 19 septembre à Libreville, le président de la République a invité le gouvernement à prendre en mains certains dossiers à caractère social.
Réuni en conseil des ministres le 19 septembre à Libreville, le gouvernement s’est vu assigner un certain nombre de missions. Le président de la République lui a rappelé «la nécessité de respecter certains principes relatifs à la mise en place de la Prime d’Incitation à la Performance (PIP), de la suppression des précomptes et l’accès au logement». Sur le premier point, Ali Bongo a souligné que «le principe de la recherche d’une administration plus performante doit être au centre de notre système de rémunération pour soutenir une croissance durable et inclusive». Aussi, a-t-il demandé au gouvernement de mettre en place un système d’évaluation transitoire des agents, tout en rappelant que l’enveloppe des primes ne doit pas excéder le plafond fixé pour l’année.
Décidée pour protéger les agents de l’Etat contre le surendettement qui est de nature à anéantir tous les efforts consentis pour l’amélioration du pouvoir d’achat, la suppression des précomptes contraint à «mettre en place des mécanismes de protection de nos compatriotes face au risque du surendettement». Du moins, selon Ali Bongo qui a demandé au gouvernement de lui proposer, sans délais, un plan de restructuration du système bancaire et financier de l’Etat.
Sur la question du logement enfin, le conseil des ministres s’est réjoui du lancement de la campagne de commercialisation des logements disponibles construits par l’Etat. A cet effet, il a recommandé que la priorité soit réservée aux primo-accédant dans un souci d’équité et de justice sociale. En conséquence, Ali Bongo a instruit le gouvernement d’obtenir : «un rallongement de la durée de remboursement des crédits qui doit passer de quinze (15) à vingt (20) ans ; un taux d’intérêts inférieur à 10 % ; un dispositif permettant de garantir le financement de l’accès au logement, y compris pour les compatriotes à revenus modestes».