C’est bien l’actualité politico-judiciaire qui aura marqué cette fin de semaine au Gabon. Maître Louis-Gaston Mayila a été arrêté dans la nuit du 18 au 19 septembre pour une affaire de blanchissement d’argent. Il est actuellement entre les mains de la police judiciaire. La balle est désormais dans le camp de la justice gabonaise, qui n’aurait pas du mal à se prononcer dans cette affaire, s’il était reconnu coupable. Car à en croire la source judiciaire, « nous faisons face à un cas de flagrant délit ».
L’information a fait l’objet de rumeur aux premières heures du 19 septembre, mais après vérification de l’information auprès des sources judiciaires, cela a été confirmé : Maître Louis-Gaston Mayila est actuellement détenu par la police judiciaire. Selon ce qui nous a été relaté, c’est une affaire de transaction suspecte d’argent qui a mal tournée. Maître Mayila devait faire un versement d’une importante somme d’argent à des faussaires. N’ayant pas respecté cet engagement, il a décidé de mettre en gage un de ses véhicules et un acompte de 3 millions.
Mais contre toute attente, le président de l’Union pour la nouvelle République (UNPR), parti de l’opposition a déposé une plainte pour vol de voiture avec perte d’une somme de 3 millions de francs CFA. Les résultats de l’enquête diligentée suite à cela ont été révélateurs d’une grande machination. En effet, la Police a retrouvé le véhicule recherché chez un magistrat, un proche de Mayila auprès de qui en réalité il avait laissé ses biens en gage. C’est l’arrestation de ce magistrat qui a conduit, après des aveux de ce dernier, à l’arrestation d’autres complices, ainsi que la saisie de l’armada d’équipements permettant la fabrication de la fausse monnaie.
Louis-Gaston Mayila serait donc dans de sales draps, car il est vrai qu’en tant qu’avocat, il mériterait une procédure spéciale pour l’arrêter, mais le cas échéant fait état de flagrant délit. Ce qui la désactive automatiquement. Une affaire qui laissera libre cours à tous les commentaires, quand on connait la volonté du pouvoir en place de ramener de l’ordre dans les comptes publics, mais aussi au-delà. L’ancien président du Conseil économique et social, et ancien ministre du temps d’Omar Bongo doit dans sa méditation se mordre les doigts.