L’affaire avait défrayé la chronique en octobre dernier. Catherine, une enfant de quatre ans avait été retrouvée sans vie, assassinée, mutilée, à Nkoltang, à 30 km de Libreville. Son présumé meurtrier, Claude Emery Massandé, un homme de 44 ans, a été mis aux arrêts dans la matinée du dimanche 22 décembre par la brigade de Gendarmerie de Kango.
Selon des sources proches du dossier, relayées par le journaliste Jonas Moulenda, Claude Emery Massandé, un quadragénaire aurait été arrêté dans la matinée du dimanche 22 décembre dernier par des gendarmes en faction au poste de contrôle de Kougouleu, sur la route Nationale 1. A en croire l’informateur, le présumé criminel tentait de progresser vers une bourgade environnante en vue de s’y réfugier après son monstrueux forfait du mois d’octobre 2013. En effet, en cavale après son crime, il s’était retranché dans le chef-lieu du département du Komo-Mondah, à Ntoum où il bénéficiait visiblement d’une bonne couverture.
Mais, sentant l’étau se resserrer autour de lui, l’homme, âgé de 44 ans, aurait vraisemblablement décidé de quitter la petite ville où tout se sait, où les secrets font long feu, pour chercher à s’établir ailleurs. Une volonté désespérée de quiétude. Mal lui en a pris. Il a été finalement cueilli par les agents de la brigade de Gendarmerie de Kango centre, qui l’ont ensuite livré à celle de Nkoltang pour compétence territoriale, indique-t-on.
Lors de l’interrogatoire, Claude Emery Massandé aurait reconnu sans plus de remords avoir décapité la petite Catherine à l’aide d’une machette près de son habitation où il avait déporté la fillette à la nuit tombée. Il a cependant nié avoir prélevé une quelconque partie du corps de l’enfant. « J’ai tué l’enfant mais je n’ai rien pris sur elle », a-t-il déclaré, justifiant son crime par une crise de jalousie contre la mère de l’enfant, Augustine Bendoum, 42 ans, avec qui il vivait depuis sept mois.
Mais le mobile du crime n’a pas convaincu les enquêteurs de la brigade de gendarmerie de Nkoltang étant donné que le corps de la victime présentait des signes de mutilation. Une bonne partie du cou de l’enfant notamment, fût prélevée. « Je ne sais pas qui a pris cette partie. J’ai seulement tué. Je ne peux pas accuser quelqu’un d’autre par plaisir. Personne ne m’a envoyé tuer l’enfant. Je l’ai fait pour me venger de sa mère qui m’avait rabroué après que je l’ai trouvé en compagnie de sa copine et de deux hommes », se serait-il défendu devant les agents lors de l’interrogatoire.