Dans un souci de transparence, la Fédération gabonaise de football (Fégafoot) a publié les recettes du match Gabon-Angola qui s’élèvent à plus de 31 millions de francs.
«En quittant un jour la Fégafoot, je ne souhaiterais pas qu’on interpelle mon fils ou ma femme parce que j’aurais volé ou détourné ce qui appartient à autrui». C’est en ces termes que Pierre Alain Mounguengui, président de la Fégafoot, s’était exprimé sur le plateau spécial l’opposant à son principal challenger à la veille de l’élection du 30 mars dernier. A l’épreuve des faits, on est en droit de dire que l’ancien arbitre international essaie d’imposer davantage de transparence dans la gestion du football national.
C’est dans cette optique que le trésorier général de la Fégafoot, a récemment rendu publiques les recettes du 1er match des éliminatoires de la CAN 2015 opposant le Gabon à l’Angola. Il ressort ainsi que la Commission nationale pour l’organisation des grands évènements à caractère national et international (CNOGECNI) a pu imprimer 31 200 billets, dont 24 000 ont été écoulés sur le marché alors que 2000 cartons ont fait l’objet de non droit, et 3000 autres ont été affectés aux officiels et autres invités. Selon Alain Mvoumbi, «le chiffre brut retenu est de l’ordre de 31,73 millions de francs CFA. Outre les charges organisationnelles de ce match, il faut aussi extraire le pourcentage des instances faitières de la Fédération internationale de football association (FIFA) et la Confédération africaine de football (CAF) avant que les dividendes ne soient reversés à la CNOGECNI».
Quid des rencontres précédentes comme Gabon-Rwanda du 27 août dernier, Gabon-Ethiopie du 12 juillet dernier comptant pour les éliminatoires de la CAN U17, Gabon-Ghana du 30 août comptant pour les éliminatoires de la CAN U20, Gabon-Nigeria du 14 septembre comptant pour les éliminatoires de CAN U17 ? «Ce sont des chiffres insignifiant qui ressortent après avoir pioché les nombreuses charges liées à l’organisation des dites rencontres», a répondu le trésorier général de la Fégafoot.
La tradition de publier les recettes de matches internationaux obéit avant tout à un souci de transparence. Mais pourquoi cette transparence ne concerne-t-elle que les recettes des grands stades? Est-ce à dire que la classe sportive ne pourrait pas connaitre par exemple, les montants des subventions annuelles de la FIFA et de la CAF, comme le faisait Dieudonné Ndoumbou Likouni alors dirigeant du comité de normalisation ? A chacun sa méthode.
