Alors qu’il était attendu pour le mois d’avril dernier, après qu’il ait subi de nombreux reports, le ce concours visant à faire la promotion des activités socio-économiques des femmes devrait faire son retour en octobre.
Depuis l’association «Bia Fe Bine», primée en 2012 pour ses activités agricoles, dans la province du Woleu-Ntem, on n’avait plus entendu parler du «Grand prix du président de la République». L’événement dont le retour avait été reporté plusieurs fois jusqu’en avril dernier, est né en 1997 de la volonté du défunt président Omar Bongo, dans le but de faire la promotion des activités socio-économiques des femmes et les encourager à prendre toute leur place dans le processus de développement du pays. Aussi, dans l’objectif de renouer avec cette récompense initialement décernée le 17 avril de chaque année à l’occasion de la célébration de la Journée nationale de la femme, et en souvenir de la date d’entrée de la première femme au sein du gouvernement au Gabon, le ministère de la Prévoyance sociale et de la Solidarité nationale a dit s’activer en vue de son retour imminent.
Pour cette année, a annoncé Brigitte Anguile Mba, l’événement devrait être célébré le 18 octobre prochain, à l’occasion de la Journée internationale de la femme rurale célébrée le 15 octobre. Aussi, a-t-elle ajouté, son département ministériel entend «honorer les femmes qui se sont investies dans (…) l’aboutissement de l’autosuffisance alimentaire au Gabon». Au terme d’une sélection établie sur la base de critères tels que l’originalité du projet, la qualité de l’organisation, la performance la productivité, la gestion financière et la commercialisation du produit fini, «la lauréate recevra 25 millions de francs CFA s’il s’agit d’une association, et 10 millions s’il s’agit d’une seule candidate».
C’est, du moins ce qu’a indiqué la ministre de la Prévoyance sociale et de la Solidarité nationale, à la faveur d’une conférence de presse, le 17 septembre 2014. Pour ce faire, une sélection dite «minutieuse et objective» est actuellement en cours dans toutes les provinces du pays, sous la direction des différents gouverneurs, qui devrait être complétée par le regard de la direction générale de la Promotion de la femme. «Comme chaque année, un jury a été désigné, qui m’a été présenté pour approbation», a déclaré Brigitte Anguile Mba, avant de regretter «le manque d’esprit associatif de plusieurs Gabonais, le désintérêt des jeunes pour les métiers agricole, l’enclavement des localités rurale et le faible niveau de communication sur l’initiative». Or, dit-on, ce sont plus de 200 individus et associations, dont 16 lauréates, qui ont bénéficié de subventions depuis le lancement officiel du «Grand prix du président de la République» en 1998.