L'épidémie d'Ebola en Afrique de l'ouest progresse "de façon exponentielle" et pose une menace potentielle pour la sécurité mondiale, a averti mardi le président américain Barack Obama.
"Si l'épidémie n'est pas stoppée maintenant, nous verrons des centaines de milliers de personnes infectées, ainsi que de profondes implications politiques, économiques et sécuritaires pour nous tous", a indiqué M. Obama aux Centres pour le contrôle et la prévention de maladies à Atlanta.
Un peu plus tôt, M. Obama a ordonné l'envoi de 3.000 soldats en Afrique de l'ouest pour aider à contenir le virus meurtrier d'Ebola. Le porte-parole de la Maison Blanche Josh Earnest a indiqué mardi que ces troupes américaines apporteront un soutien logistique et technique au personnel de santé plutôt que des soins aux patients.
L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclaré la semaine dernière que le virus d'Ebola a infecté 4.784 personnes, causant plus de 2.400 décès, en Afrique de l'ouest.
"Il s'agit d'une menace potentielle pour la sécurité mondiale si ces pays s'effondrent", a indiqué le président américain, en référence aux pays les plus touchés : le Libéria, la Sierra Leone et la Guinée.
Soulignant la nécessité d'une "réponse vraiment mondiale" pour contrôler l'épidémie, M. Obama a appelé les organisations internationales à agir rapidement et a exhorté les pays à fournir davantage de personnel professionnel, d'approvisionnements et de fonds.
Toutefois, il a ajouté que la possibilité d'une épidémie d'Ebola aux Etats-Unis est "extrêmement basse", indiquant que les Etats-Unis ont pris des précautions nécessaires, en travaillant notamment avec des pays d'Afrique de l'ouest pour renforcer le contrôle dans les aéroports.