Après plusieurs mois d’attente, le démarrage de la 2e édition du championnat professionnel gabonais de football a eu lieu le 22 décembre 2013 à Franceville, en marge de la finale de la Coupe de la Cemac. Les nombreux manquements notés induisent bien d’interrogations sur cette campagne pourtant bien dotée en argent.
Rien de bien particulier n’a été noté lors de cette reprise. Ni dans le système de jeu dégagé par les 22 acteurs, encore moins du coté du comité d’organisation de la Ligue nationale de football (Linaf) où l’on a plus tôt observé de nombreux ratés, symptomatiques de plus de cinq mois de vacances.
On relève que le staff des Espagnols en charge de l’organisation de la compétition n’a pas disposé d’assez de temps pour une cérémonie digne du coup d’envoi d’un championnat professionnel. Ce redémarrage officiel a été tout simplement marqué par la présentation des deux équipes en lice : l’Union sportive d’Oyem (USO, 4e en 2012) et Athlétic Club de Bongoville (ACB, 9e en 2012).
En France où la ligue nationale de football a signé un contrat avec la ligue professionnelle gabonaise de football, cet évènement est souvent l’occasion d’une fête pour ne pas dire d’une vraie opération événementiel. Normal au Gabon où le premier match du championnat pro s’est joué à Franceville, juste pour faire plaisir à l’initiateur de la professionnalisation du football qui est originaire du Haut-Ogooué. On ne comprend d’ailleurs pas les mobiles ayant incité la Linaf à organiser ce match d’ouverture à Franceville, alors qu’ACB qui recevait l’USO dispose bien d’installations sportives au cœur de la forêt équatoriale, c’est-à-dire dans la cité de Bongoville située à moins de 30 minutes de route du chef-lieu du Haut-Ogooué.
Autres curiosité notée lors de ce démarrage du championnat national professionnel : pas de coup d’envoi officiel, en tout cas pas devant les cameras de Gabon Télévision qui retransmettait le match, comme on en a vu le 19 octobre 2012 lorsque Raymond Ndong Sima s’était rendu au stade d’Angondjé pour le premier exercice du genre.
Sur le plan technique, la léthargie crevait les yeux dans le jeu des joueurs au point d’enregistrer un nul au terme des 90 minutes. Le spectacle n’était donc pas au rendez-vous, en dépit de la présence des grands noms du football national comme Stéphane Nguéma, Ernest Akassaga, Henry Antchouet.
Des questions sont par ailleurs restées en suspend. Notamment sur l’importance du nouvel équipementier italien dont les logos n’étaient nullement estampillés sur les maillots, les gants et le ballon du match comme précédemment annoncé par Brice Mbika, vice-président de la Linaf, lors de sortie médiatique du 17 décembre pour une présentation générale du national foot saison 2013-2014. On pourrait dire que ce n’est pas demain que la Linaf saura bien faire les choses dans ce national foot pourtant bien doté financièrement aujourd’hui.