L'ONU a affirmé, mardi 16 septembre, que désormais près d'un milliard de dollars sont nécessaires pour lutter contre Ebola en Afrique de l'Ouest, soit le double des fonds demandés il y a moins d'un mois. Les Nations unies tablent à présent sur 20 000 cas d'ici la fin 2014. Près de la moitié des fonds seront destinés au Liberia. La fièvre hémorragique Ebola a ainsi tué 2461 personnes en Afrique de l'Ouest depuis le début de l'année.
Lors d'une réunion à huis clos à Genève, la responsable des opérations humanitaires des Nations unies, Valérie Amos, a averti que « la capacité des trois principaux pays affectés - Guinée, Liberia et Sierra Leone - à répondre aux besoins essentiels de la population est sur le point de s'effondrer ».
Valerie Amos a rappelé que les trois pays sont dans des situations d'après-guerre et sont excessivement menacés par l'épidémie. Elle a souligné trois risques majeurs :
« En premier lieu, nous devons prévenir le risque d'un effondrement complet des systèmes de santé des pays affectés. Nous estimons que plus de personnes sont mortes d'effets secondaires ou de maladies contractées après Ebola - comme le paludisme, la tuberculose et des maladies chroniques, ou pendant des accouchements difficiles -, que d'Ebola même. Deuxièmement, la sécurité alimentaire dans les pays touchés est très inquiétante, alors qu'il s'agit de pays parmi les plus pauvres du monde. Troisièmement, la question sanitaire et la gestion de l'eau vont être critiques. »... suite de l'article sur RFI