Les magistrats seront-ils libres de mener l'opération "mains propres" ? Une campagne anticorruption qui menace l'opposition comme la majorité.
Un haut fonctionnaire, membre du parti au pouvoir, placé en détention préventive. Plusieurs personnalités à qui la Cour des comptes a enjoint de justifier leur gestion des dépenses publiques, dont l'ancien Premier ministre passé dans l'opposition, Jean Eyéghé Ndong, et auditionnées au sujet de malversations présumées. Des entreprises sommées de rembourser les avances considérées comme indues pour des infrastructures jamais sorties de terre.
Autant de signes annonciateurs d'une campagne anticorruption inédite au Gabon, autour des fêtes tournantes et des programmes de développement financés à l'occasion des célébrations de l'indépendance. Quelle que soit l'ampleur de cette opération "mains propres", elle marquerait la fin d'un tabou, qui tenait les magistrats à l'écart des affaires de détournement d'argent public.... suite de l'article sur Jeune Afrique