Une galerie de portraits des différents ministres ayant géré le portefeuille de la Communication est visible au sein de ce ministère. Une idée à saluer pour ce qui est du devoir de mémoire.
Au détour d’un passage au ministère de l’Economie numérique, de la Communication et de la Poste, le visiteur découvre, dans la cage d’escalier menant au cabinet du ministre, un ensemble de photos partant de Léon Mba à Paul Ndong Nguéma, en passant par Yves Evouna, le père de la télévision gabonaise, Albert Bernard Bongo, Jean Mboudy, Jean-Félix Nzé Engouré et Zacharie Myboto, le réalisateur de la couverture totale du Gabon en radiodiffusion et télévision. Cette idée de Blaise Louembet est à saluer.
En dehors du ministère des Affaires étrangères, pionnier en la matière, de l’Assemblée nationale et des ministères de l’Education nationale, de la Santé et la Primature, très peu d’institutions ou de départements ministériels rendent hommage à leurs anciens dirigeants. Au ministère de l’Economie numérique, de la Communication et de la Poste, Blaise Louembé n’a pas lésiné sur les moyens pour que l’on se souvienne de ses devanciers dans ce ministère qui s’est d’abord appelé ministère de l’Information à sa création en 1959, puis ministère de la Communication à partir de 1990.
Cet ensemble de potos est en réalité un pan de l’histoire du Gabon en général, et de ce département ministériel en particulier. On apprend que seules deux femmes -Angèle Christine Ondo et Laure Olga Gondjout- ont dirigé ce ministère, et que, au total, ce sont vingt-neuf personnalités qui ont été à sa tête. Léon Mba, le premier, puis, dans l’ordre, Firmin Gondet, Eugène Amogho, Yves Evouna… Une belle fresque qui montre avec précision les différentes dates de passage des ministres dans cette instance gouvernementale.
En tout cas, il est plaisant de parcourir, comme cela est offert aux visiteurs du ministère de la Communication, quelques extraits de l’histoire du Gabon. D’autres départements ministériels s’apprêteraient à emboîter le pas à ce ministère. C’est le cas du ministère du Budget, des Comptes Publics et de la Fonction Publique, et de celui des PME, de l’Artisanat et du Commerce. «Il faut savoir sauvegarder la mémoire des institutions», comme l’a dit le secrétaire général adjoint du ministère du Budget. Cette idée du ministre Blaise Louembé a été mise en pratique par une jeune PME gabonaise, Visco Développement, qui intervient également dans d’autres domaines.
