Le Front de l’opposition pour l’alternance a condamné l’option prise par le gouvernement, au cours d’un point-presse le 14 septembre dernier.
Choqués par la méthode employée par le ministère de l’Intérieur pour dégager les grévistes de la faim du parvis de la cathédrale Notre-Dame de l’Assomption dans la nuit du 12 au 13 septembre dernier, les membres du Front de l’opposition pour l’alternance ont dit toute leur désapprobation.
Prenant à témoin l’opinion nationale et internationale sur la violation du siège de l’Église catholique au Gabon, «lieu sacré», le rassemblement des leaders de l’opposition a réaffirmé «sa totale solidarité aux combats de ses compatriotes». «Ces femmes et ces hommes, ces jeunes sont allés chercher paix et sécurité en se rendant à l’esplanade de la cathédrale Sainte-Marie. Ils étaient habités de la certitude qu’à cet endroit, symbole d’amour du prochain et de fraternité, il serait protégés et à l’abri de toute violence», a indiqué Jean Pierre Rougou, également membre du bureau national de l’Union nationale dissoute.
Pour le Front, le chaos social dans lequel le pays sombre progressivement, trouve ses sources dans «le pillage des deniers et des biens publics», qui aurait atteint des «niveaux records» au point où «l’État n’arrive plus à satisfaire les ayants-droits». «La nature du régime actuel est fondamentalement nuisible aux intérêts vitaux des Gabonais», a-t-il affirmé. Et d’enjoindre le gouvernement à régler, sans délais, les questions posées par les grévistes, en toute justice.