Le Gabon vient d’émettre des obligations du Trésor afin de lever des fonds destinés à la construction d’infrastructures.
Engagé dans la construction d’infrastructures structurantes, le Gabon fait cependant face à des tensions de trésorerie. Pour pallier cette difficulté, le pays a lancé, le 12 septembre dernier, une émission d’obligations du trésor assimilables (OTA). Concrètement, cette opération vise à mobiliser la somme de 320 milliards de francs CFA, dont 270 milliards de francs auprès des créanciers extérieurs et 50 milliards au moyen de tirages extérieurs sous la forme d’obligations assimilables. La mobilisation de cet emprunt se fera sur la période août-décembre 2014 avec une première émission le 24 septembre prochain. Afin de mener à bien cette opération, le pays a agréé 5 établissements bancaires locaux en qualité de spécialistes en valeurs du Trésor public, auprès desquels les investisseurs institutionnels, les entreprises et les particuliers peuvent acquérir des titres.
Cette opération permettra le déploiement des infrastructures numériques sur l’ensemble du territoire national afin d’interconnecter l’ensemble des capitales provinciales et l’élaboration du plan géomatique devant permettre au Gabon de constituer son système d’information géo-spatiale et de finaliser la procédure de création de la Société de patrimoine des infrastructures numériques et la numérisation des grands registres de l’Etat. «Ces emprunts serviront à financer les travaux routiers, l’aménagement et la restructuration des aéroports, l’aménagement du port en eau profonde de Mayumba et du port-inter modal de Ndjolé. Mais aussi, de poursuivre la construction du barrage hydroélectrique de Ngoulmendjim et les travaux de sécurisation du réseau national de transport d’électricité», a indiqué le ministère de l’Economie et de la Prospective.
Pour autant, intervenant après des précédentes opérations qui avaient également pour but de faciliter le financement des infrastructures, cette opération est sujette à interprétations multiples. Surtout que, récemment, l’ancien Premier ministre, Jean Eyéghé Ndong, a jeté le doute sur la destination d’une somme de 450 milliards issue du précédent emprunt.