Difficile de comprendre ce qui se passe dans les couloirs de l’importation des véhicules d’occasion au Gabon. En effet, selon une note émanant du Ministère des Transport datant du 11 septembre, Il a été exigé le rapatriement des véhicules importés avant la fin de ce mois. Passé ce délai, ils seront tout simplement détruits. Une situation qui n’arrange pas les différentes parties impliquées dans l’achat de ces voitures. Emmanuel ZUE en appelle à la magnanimité du Chef de l’Etat.
L’arrêté 002707/MPTPTHTAT/MEEDD du 27 septembre 2013, portant réglementation de l’importation et de la réception des véhicules automobiles à moteur d’occasion en République Gabonaise n’a pas fini de susciter les passions, notamment son article 3, sur l’interdiction d’importer des véhicules de plus de trois (3) ans. Selon une source autorisée, les véhicules importés par le transporteur ABOU ZEID, devraient quitter le port d’Owendo au petit matin du 13 septembre. Rencontré pour en savoir plus sur la situation actuelle, Emmanuel ZUE, président de la Confédération Gabonaise des PME-PMI s’est dit inquiet sur les conséquences de l’application de cette mesure.
Pour lui, « c’est une démarche, illégale et inappropriée. Le ministre des Transports gagnerait à traiter les dossiers au cas par cas. Agir de manière cavalière, tout en ignorant les efforts des compatriotes dans cette affaire ne serait pas une bonne chose ». Le Conseil Gabonais des Chargeur (CGC) aurait, selon lui, autorisé à l’un des plus grands importateurs de véhicules, de faire embarquer des centaines de véhicules. Il y aurait donc une complicité entre le CGC et le transporteur de véhicules, qu’il qualifie de « faussaire ».
Il dénonce par conséquent, « une manipulation frauduleuse de l’information ». Les autorités doivent faire preuve de compassion, surtout qu’en cas de rapatriement de ces véhicules, il ne sera pas question de rembourser qui que ce soit à en croire le procès-verbal de la réunion tenue le 9 septembre dernier entre le CGC et les sociétés de consignation de navire. « C’est un cas de figure honteux », poursuit-il, avant de conclure avec cette interrogation, « pourquoi les Gabonais doivent payer les errements de l’administration gabonaise ? Nous disons non. Nous sollicitons l’intervention du Président de la République ».