A l’issue d’une assemblée générale tenue le vendredi 12 août 2014, à l’esplanade de la Direction générale des impôts de l’Estuaire, les agents des douanes et des impôts sont, de nouveau, entrés en grève pour une durée illimitée.
«Nous suspendons la grève parce que nous avons eu des garanties du gouvernement. Et donc, nous attendons de voir que cela soit mis en branle», déclarait en substance Davy Engogho Ngayila, porte-parole de l’intersyndicale des régies financières (Douanes, Impôts et Trésor qui s’est retiré), le 10 mars 2014. Las donc d’attendre, les agents des douanes et des impôts sont entrés en grève pour protester contre l’inaction du gouvernement après la suspension, il y a quelques mois, de leur premier mouvement d’humeur. En retournant à la case de départ, le personnel des Douanes et des Impôts indique qu’après une réunion de mise au point, le 18 août 2014, il a été constaté que rien de ce que le gouvernement a promis n’a été fait.
Pour eux, le gouvernement ne s’emploie pas à appliquer les engagements contenus dans le protocole d’accord, signé par le Premier ministre, Daniel Ona Ondo, le 8 avril dernier. Ce document prévoyait notamment le paiement des arriérés de rappels et d’autres indemnités. Les leaders syndicaux assurent avoir déposé des demandes d’audiences afin de s’enquérir de l’évolution du dossier, sans succès. «Jusqu’à ce jour rien de concret n’a été fait, aucune autorité n’a réagi. Jusqu’à ce jour, nous n’avons été reçus nulle part», a indiqué Davy Engogho Ngayila.
«Malheureusement, le gouvernement n’a pas joué sa partition. Il n’a pas respecté ses engagements. Ce qui nous a amené, après moult travaux avec nos divers départements ministériels à nous retrouver pour pouvoir prendre certaines décisions», a expliqué Jean Didier Mbatchi Bayonne, le secrétaire général du mouvement intersyndical des Douanes et des Impôts, qui souligne que la base ayant décidé, son porte-voix que sont les leaders ne fera que suivre. Les agents des douanes et des impôts ont ainsi décidé d’entrer en grève illimitée.
Pour cette fois, le mouvement sera silencieux. Autrement dit, les agents de ces entités resteront chez eux jusqu’à nouvel ordre. «Si rien n’est fait par le gouvernement, s’il ne règle pas tous les problèmes dont il est informé et pour lesquels on a travaillé ensemble, je crois que nous ne reviendrons pas sur notre décision», a indiqué M. Mbatchi Bayonne.
Le mot d’ordre de grève a été démocratiquement décidé, à travers un vote à main levée. Et la majorité des agents des douanes et des impôts ont souhaité une grève sans préavis. A noter que le personnel du Trésor public qui faisait partie de cette intersyndicale s’est retiré alléguant que leurs problèmes ont déjà trouvé des solutions. En relançant cette nouvelle grève, c’est l’économie nationale qui va encore prendre un coup.
