Radio Gabon et Radio2, toutes deux chaines de radio publiques, émettent depuis la matinée du 12 septembre 2014 en service minimum. Mobile : mettre la pression sur les dirigeants pour une amélioration des conditions de travail.
Les auditeurs de Radio Gabon et Radio2 ont été surpris, dans la matinée du 12 septembre 2014, d’écouter, à la place de la programmation habituelle, des musiques à caractère revendicative et quelques communiqués.Et pour cause : les techniciens et journalistes officiant à Radio Gabon et Radio2 sont mécontents de la non-prise en compte de leurs revendications.
Le 7 août dernier, la présidente du Syndicat national des personnels de l’audiovisuel public (Synapap), Aminata Brigitte Ondo Mendogo, soulignait «qu’à Radio Gabon nous n’avons pas d’ordinateur», ajoutant qu’«à Radio Gabon les micros sont dans un état inacceptable et il n’y en a pas assez pour tout le monde. On ne peut pas se permettre d’avoir 4 ou 5 invités à l’antenne ; les casques sont dans le même état». «Quel effort peut-on faire si on ne peut avoir l’outil principal pour le fonctionnement même de la radio?», s’interrogeait-elle. Les lenteurs accusées dans la mise en place des reformes du secteur de l’audiovisuel public, l’absence de lisibilité dans la gestion des budgets alloués, la désignation dans des conditions controversées des administratifs, la vétusté du matériel de travail, sont autant de points qui agacent ces agents.
«Nous ne voulons plus travailler dans un environnement de travail pourri», a également indiqué madame Ondo Mendogo, qui espère que le ministère de la Communication va se signaler pour désamorcer définitivement cette grève.
