Chômage, sida, exode rural... La province gabonaise a perdu de son panache. Elle reprend peu à peu des couleurs grâce à la relance des activités économiques et à la mise à niveau des infrastructures.
Le Woleu-Ntem n'en fait qu'à sa tête. Le parti au pouvoir est le premier à en faire les frais. Lors de la présidentielle de 2009, il a massivement voté pour l'opposant André Mba Obame. Et aux locales de novembre 2013, en dépit d'opérations séduction, le Parti démocratique gabonais (PDG) n'est pas parvenu à s'assurer de majorité durable dans la plus vaste province du Gabon. Même les ténors de l'opposition ne dorment que d'un oeil. Ici, personne n'est en terrain conquis.
Mais le PDG ne désespère pas d'inverser la tendance. Le premier effort, certes symbolique, est intervenu avec la nomination comme Premier ministre de Raymond Ndong Sima, en février 2012, auquel a succédé Daniel Ona Ondo en janvier. Ces deux natifs d'Oyem, la capitale provinciale, sont l'illustration de la rupture avec la tradition, qui attribuait invariablement la primature à un Fang de l'Estuaire. Des efforts ont également été consentis pour doter la province d'infrastructures routières et sanitaires, dont elle avait cruellement besoin.... suite de l'article sur Jeune Afrique