Le président de la République avait souhaité une transformation locale des matières premières afin de permettre l'utilisation du bois gabonais dans la construction et l'ameublement. Cette vision peine toujours à se matérialiser à ce jour.
DANS l'interview accordée récemment à l'hebdomadaire « Jeune Afrique », le président de la République, Ali Bongo Ondimba, a évoqué l'une de ses priorités : la diversification de l'économie gabonaise.
Dans le secteur de la forêt, la politique de transformation locale du bois gabonais découle de la mesure prise le 5 novembre 2009 par le chef de l'Etat visant l'interdiction des exportations des grumes. Pour le n°1 gabonais, l'objectif est que, d'ici à 2020, plus aucun produit ne soit exporté sans avoir subi localement une première transformation.
Or, il se trouve que, près de quatre ans après avoir exprimé cette volonté politique de favoriser la transformation locale du bois, les opérateurs forestiers et industriels gabonais ne bénéficient pas des commandes ou des marchés publics de l’Etat en rapport avec les bois destinés à des constructions diverses.
En fait, jusqu'ici, le ministère de la Forêt, et accessoirement celui de l'Industrie, peinent à mettre en œuvre cette vision du chef de l'Etat.