Libreville, Gabon (Gabonactu.com) - Mme Rose Allogo Mengara, ancienne mairesse de la Commune d’Oyem au nord du Gabon, pour le compte du Rassemblement pour le Gabon (RPG, un parti de la majorité), a claqué la porte de cette formation politique pour rallier mardi les rangs du Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir).
« J ai décidé de rejoindre le Parti démocratique gabonais (PDG), pour contribuer à mon modeste niveau, et sur le terrain, à la mobilisation du programme de ce parti qui est en harmonie avec la vision du chef de l’Etat », a crié haut et fort Rose Allogo Mengara dans sa déclaration de démission et d’adhésion au parti d’Ali Bongo Ondimba.
Selon elle, « il s’agit d’un choix ferme, clair et de conviction ».
A cet effet, l’ancienne membre du parti du père Paul Mba Abessolo invite « tous ceux qui pensent comme elle, qui font le même constat qu’elle, qui ont le souci de voir le pays avancer, à rejoindre le PDG ».
Depuis son élection à la tête de la quatrième ville du pays, Rose Allogo Mengara a fait du développement des services de base sa priorité.
Elue maire d’Oyem (Woleu-Ntem, nord du pays) en 2008, quatrième ville du Gabon par sa population (60 000 habitants), cette professeure de lycée de 58 ans n’avait pas souhaité briguer un nouveau mandat lors des dernières élections locales du 14 décembre 2013.
N’approuvant pas les méthodes du leader de son parti, Rose Allogo Mengara était déjà en retrait de la vie du RPG.
Son départ officiel confirme l’hémorragie du parti de l’ancien opposant irréductible des années 90, Paul Mba Abessole qui a regagné la majorité présidentielle au début des années 2000. Tous ses lieutenants de première heure ont quitté le navire. Rose Allogo Mengara est la dernière à prendre le large. Avant elle il y a eu Pierre Amoughe Mba, ancienne éminence grise qui a récemment rejoint l’opposition. Constand Odou Mba, un des fidèles parmi les fidèles a tourné casaque à la veille des locales de décembre dernier.
Dans une conférence de presse en février dernier, Paul Mba Abessole avait déclaré à son siège de Petit Paris que toutes ces démissions ne lui font pas peur et qu’il ne retiendrait personne.
Le fer de lance de la fronde contre l’ancien président Omar Bongo Ondimba est actuellement un des nombreux vice-présidents de l’Assemblée nationale mais il parait très diminué et de plus en plus isolés.