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Fitch Ratings abaisse la note souveraine du Gabon
Publié le lundi 23 decembre 2013   |  Gabon Review


Fitch
© Autre presse par DR
Fitch Ratings abaisse la note souveraine du Gabon


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Après l’avoir revue à la hausse en 2012, l’agence de notation internationale Fitch Ratings a récemment revu à la baisse la note souveraine du Gabon à « BB- », bien que le pays ait montré au cours de l’année 2013 des signes d’amélioration dans sa gestion des ressources et sa volonté à maintenir un climat politique et social plus ou moins stable.

Selon une information de l’agence de presse Reuters datée du jeudi 19 décembre, la note souveraine du Gabon est passée de « BB » en 2012, à « BB- » en 2013. L’agence de notation internationale Fitch Ratings qui a dit prendre en compte celle de l’ensemble des Etats de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) a notamment révélé que cette note provient de la robustesse de la croissance économique du pays. Mais également du mode de gouvernance et du climat des affaires jugés faibles selon les indicateurs de la Banque mondiale. De plus, l’économie reste encore très dépendante du pétrole et demeure relativement peu diversifiée. Le Gabon qui pourtant fait désormais face à une réduction de sa production pétrolière ces derniers temps, bien que la croissance économique du pays s’évaluait à 5,3% en 2013. Une croissance motivée en partie par un vaste programme d’investissements publics.

En effet, le domaine pétrolier dont la production représentait environ 47% du PIB en 2012, a tendance à baisser légèrement, indique-t-on. Selon Fitch Ratings, la production pétrolière a diminué de 11,3 millions de tonnes en 2013, contre 11,6 millions en 2012. Combiné avec la baisse des prix au baril, ceci a conduit à une contraction de 3,1% du PIB hors pétrole, bien qu’une modeste reprise soit prévue pour les mois à venir. Notamment grâce aux nouvelles techniques de forage expérimentées par des opérateurs en activité dans le pays, à travers quelques champs marginaux, et l’attribution de blocs à de nouvelles compagnies depuis les trois derniers mois. Mais, en l’absence d’une découverte majeure, la production pourrait stagner jusqu’en 2015, estime l’agence de notation.

Au titre des points positifs, Fitch Ratings a tout de même relevé que le fait que l’Etat gabonais ait lancé en 2010 un programme d’investissement public ambitieux visant à améliorer les infrastructures, en particulier dans les secteurs de l’énergie et du transport, et d’aider à diversifier l’économie, a été bénéfique pour le pays. Toutefois, le taux de retour sur investissement reste encore incertain. De même, la dette publique brute serait modérée à un montant estimé à 22% du PIB d’ici à la fin de l’année en cours, soit 14% net de dépôts. Ce qui rappelle notamment que le Gabon a publié un Eurobond au début du mois de décembre 2013, remboursable en trois tranches égales en 2022, 2023 et 2024. Déjà, une partie des recettes ont été utilisées pour retirer une grande partie de l’Eurobond 2017, ceci pour financer des investissements.

Au titre des facteurs nécessaires en vue de l’amélioration de la note du Gabon, l’agence indique : « les principaux facteurs de risque qui, individuellement ou collectivement, pourraient déclencher une action positive sont : l’amélioration du bilan souverain entre autres, par une réduction de la dette publique ou une accumulation d’actifs souverains de fournir un coussin contre les chocs des prix des produits de base. [Aussi], l’amélioration de la gestion des finances publiques et l’amélioration plus larges dans les niveaux de gouvernance et de transparence, et la diversification de l’économie sur le long terme. [Or], les principaux facteurs de risque qui, individuellement ou collectivement, pourraient déclencher une cote action négative sont : la nette détérioration des soldes budgétaires, la chute brutale et soutenue des prix du pétrole. »

En définitive, Fitch Ratings prévoit une réduction lente de la production pétrolière du Gabon à moyen et à long terme, face à un prix du pétrole (Brent) évalué à 100 dollars US le baril en 2014 et 2015. Une hypothèse qui amène donc l’agence à penser que la croissance du PIB à moyen terme sera de 7%, tout en présageant une stabilisation puis une diminution progressive des dépenses en investissement autour de 13% du PIB en 2014 et 2015. Par conséquent, l’agence de notation n’assure aucune rupture de l’équilibre de la zone monétaire Cemac dans un avenir proche. Elle dit même prévoir le maintien d’une stabilité politique et sociale dans la sous-région, notamment avec l’aide de l’Europe dont l’une des interventions amenée par la France est actuellement visible en Centrafrique.

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