Alors que le projet semble piétiner, l’institution de Bretton Woods, principal investisseur dans le cadre de la connexion du Gabon à la fibre optique confirme son intention d’accompagner le projet.
Après la signature, en 2012, d’un accord de prêt de 58 millions de dollars relatif à la mise en œuvre du programme «Central African Backbone (CAB)» porté par l’Etat gabonais avec l’aide de la Banque mondiale, les choses semblaient patiner. Pis, le projet sous-régional de connexion au câble sous-marin «Africa Coast to Europe (ACE)» qui relie la côte ouest africaine à l’Europe, semblait boudé par le principal pourvoyeur de fonds. Des médias, à l’instar de l’hebdomadaire Jeune Afrique, dans sa livraison du 31 août au 6 septembre 2014 (n°2799), avaient alors rapporté que l’institution bancaire avait jeté l’éponge. Le motif évoqué par le titre panafricain : les coûts du chantier auraient été majorés par rapport au devis initial. Des allégations récemment démenties.
En effet, les responsables de la Banque mondiale ont tenu à «préciser que ce projet suit son cours». Aussi, ont-ils indiqué que «pour les travaux de construction de la phase 1 du Backbone national en fibre optique au Gabon, les offres ont été reçues le 16 mai 2014, et le rapport d’évaluation des offres, préparé par les autorités gabonaises, a été soumis pour revue préalable aux équipe de la Banque, le 5 août 2014». Pour ce qui est du marché relatif à la délégation du service public pour l’exploitation, la maintenance et la commercialisation des infrastructures fibres optiques terrestres et sous-marines, «l’ouverture des plis est prévue le 22 septembre 2014». Pour la Banque mondiale, il n’est donc pas question d’abandonner le Gabon seul dans ce projet d’envergure utile au développement économique de la sous-région.
Aussi, après l’appel d’offres émis en avril 2014, le lancement des travaux de réalisation du projet d’interconnexion entre le Gabon et le Congo a été récemment annoncé, qui devrait joindre les villes de Pointe-Noire à Mbinda, soit près de 500 kilomètres, à celles de Bakoumba-Franceville avant de remonter par le chemin de fer jusqu’à Libreville. Preuve, dit-on, que le projet suit son cours.