Ali Bongo Ondimba soutient que "personne ne sera épargné" par l’opération "Mains propres" lancée en janvier dernier par le gouvernement gabonais. "Le temps de l'impunité est révolu. Les enquêtes sont en cours, et elles aboutiront. Ceux qui pourront rembourser l'État le feront. Ceux qui ne s'exécuteront pas subiront des sanctions. Cette dynamique ne s'arrêtera pas de sitôt", a prévenu Ali Bongo dans une interview à l’hebdomadaire Jeune Afrique reprise par l’AFP. "Personne ne sera épargné. Pour preuve : les premières interpellations ont touché des gens assimilés à mon camp", rappelle le président élu en 2009 à la suite du décès de son père Omar Bongo. Fin août, un haut fonctionnaire, membre du parti au pouvoir, a été emprisonné pour détournement de fonds. Il s’agissait de la première arrestation dans le cadre de l'opération "Mains propres", qui a suscité l'inquiétude dans la classe politique gabonaise, une partie de l'opposition craignant une chasse aux sorcières destinée à éliminer les rivaux d'Ali Bongo avant la présidentielle de 2016. "Depuis un certain nombre d'années dans notre pays, tout le monde réclame que les finances publiques soient assainies. Mais personne ne l'avait encore fait", a indiqué par ailleurs le chef de l’Etat gabonais. "Je vais me faire pas mal d'ennemis. Mais je pense que cette démarche recevra l'approbation des Gabonais", a-t-il ajouté. Petit pays pétrolier d'environ 1,6 million d'habitants, le Gabon tire 60% de son budget des recettes du pétrole, mais la majorité de la population y vit dans la pauvreté.... suite de l'article sur Autre presse