Le mouvement d'humeur entamé, depuis plusieurs mois, par les agents du Centre de santé mentale (CNSM) de Mélen se corse. Suite au mutisme observé par les autorités compétentes, les agents de cette unité de soins psychiatriques ont décidé de l'interruption du service minimum.
Un processus consistant en la stabilisation des patients sanctionnés aussitôt par une réinsertion dans leurs familles respectives, ou un abandon dans la rue.
La sortie de l'arrêté n°18/MS/SG/DGRHMG, du 25 août 2014, portant mutation et affectation des personnels de santé, est venue jeter de l'huile sur le feu. Donnant lieu, à nouveau, à ce déferlement de colère des agents du CNSM, qui estiment que cet arrêté est un " coup de grâce, qui vient enterrer définitivement cet hôpital ". Car, aux chapitres de leurs revendications figurait clairement le besoin en formation du personnel spécialisé. " Une projection statistique sur une période de 5 ans relève qu'il n'y aura plus de médecin psychiatre en exercice au CNSM de Mélen et que sur les dix-sept techniciens supérieurs recensés à ce jour, il n'en restera que sept en activité ", a signalé le psychologue Marie-Joseph Mouiti.