Pour la deuxième fois, en l’espace de quelques jours, la chargée d’affaires de l’ambassade des Etats-Unis au Gabon, Mme Catherine Brucker, a été reçue par le chef de l’Etat. La diplomate introduisait, cette fois-ci, une délégation de hauts cadres américains, officiers et spécialistes des questions de défense et de sécurité.
La situation, dans la zone du Golfe de Guinée, nécessite des mesures et des stratégies plus fortes, le Gabon et les Etats-Unis étant déterminés à lutter ensemble, avec plusieurs autres pays africains, pour éviter que ce vaste espace, qui s’étend de la Côte-d’Ivoire à l’Angola, ne sombre dans l’instabilité sociale et économique. Car, comme le relèvent les experts de l’Organisation maritime internationale, le Golfe de Guinée ferait partie des six points chauds de la piraterie dans le monde.
C’est ce « triste record » qui pousse les hauts responsables politiques et militaires américains à solliciter de plus en plus le chef de l’Etat gabonais, par ailleurs président en exercice de la CEMAC. Ils apprécient à juste titre la disponibilité et l’engagement d’Ali Bongo Ondimba. Il faut donc, coûte que coûte, mettre en place des mécanismes et des stratégies de lutte qui portent des fruits, dans cette zone considérée désormais comme un nouvel épicentre de la piraterie mondiale. Les attaques des malfrats de la mer devenant de plus en plus violentes et fréquentes.
Si des pays tels que les Etats-Unis, la Chine et ceux de l’Union européenne ont besoin des réserves de pétrole au sud du Sahara, il faut urgemment agir de façon synergique pour améliorer la sécurité maritime. Le Gabon et le gouvernement américain militent pour des solutions telles que la formation, l’équipement des garde-côtes, le renforcement des dispositifs de sécurité en mer, l’amélioration des pratiques industrielles, entre autres.
La délégation américaine a quitté le chef de l’Etat gabonais satisfaite de ces échanges constructifs visant à faire de la sécurité dans le Golfe de Guinée une réalité.