Selon les résultats provisoires rendus publics par les gouverneurs, le Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir) est arrivé en tête dans la quasi-totalité des conseils municipaux et départementaux du pays, rapporte une dépêche de l’AGP.
Selon notre source, ce parti a marqué un grand coup en récupérant deux grands bastions traditionnellement acquis à l’opposition, Port-Gentil, la capitale économique où il a raflé les quatre arrondissements que compte la principale cité pétrolière et poumon économique du pays et la commune de Ndendé (sud), fief du défunt leader charismatique de l’opposition, Pierre Mamboundou.
Dans les communes des chefs-lieux des provinces, le PDG arrive pratiquement en tête, à l’exception de la ville d’Oyem (nord), selon des résultats encore provisoires, la ville d’Oyem est passée aux mains de deux indépendants ((1er et 2ème arrondissement), proche de l’ex union nationale (UN) dissout en janvier 2011.
Cette victoire du PDG est l’arbre qui cache la forêt. A Libreville, la capitale, le parti au pouvoir se partage les six arrondissements avec le Centre des libéraux réformateurs (CLR), un parti membre de la majorité présidentielle qui obtient deux arrondissements (3ème et 6ème arrondissements et la liste conduite par le dernier Premier ministre du président Omar Bongo, Jean Eyeghé, par ailleurs vice-président de l’ex UN qui contrôle le 2ème arrondissement de la capitale.
Dans le Haut-Ogooué, trois communes pourront échapper au contrôle du PDG. Il s’agit des communes de Moanda, Bakoumba et Okondja où le parti est mal parti au regard des résultats encore provisoires.
La ville de Mouila, également est également tombée dans l’escarcelle du Parti social démocrate (PSD, opposition). Son leader, Pierre-Claver Maganga Moussavou a gagné la mairie du 1er arrondissement et son épouse trônera sur le 2ème arrondissement.
A Moanda dans le Haut-Ogooué (sud-est), l’indépendant Lepemangoye, ancien membre de la défunte Union gabonaise pour la démocratie et le développement (UGDD) et maire sortant de la commune arrive en tête dans le 1er arrondissement, tandis que dans le 2ème arrondissement le PDG bien qu’en tête se voir coiffer au poteau dans le cadre d’une alliance entre les candidats indépendants.
La présente photographie ne donne pas le parti au pouvoir, le contrôle total sur l’ensemble des conseils communaux et départementaux. Si ces tendances se confirment, ce sera une première dans l’histoire politique du pays où le parti au pouvoir ne gérera pas de manière exclusive le 2/3 des assemblées locales
