Emmenés par la Ligue estudiantine des droits de l’homme, élèves et étudiants ont profité de la rentrée parlementaire pour se déporter devant le Sénat et le Conseil économique et social afin d’interpeller les décideurs sur la situation du secteur de l’éducation.
En soutien aux lycées grévistes de la faim, la Ligue estudiantine des droits de l’homme (LEDH) a manifesté, le 2 septembre dernier, devant le siège du Sénat et du Conseil économique et social (CES). Objectif ? Interpeller les présidents de ces institutions ainsi que les autorités présentes sur le sort des élèves et étudiants.
Affirmant vouloir exprimer leur «indignation face au mutisme des parlementaires», ces manifestants estiment que le ministre de l’éducation nationale démissionnaire, Léon Nzouba, ne saurait être tenu pour le responsable de tous les maux qui minent ce secteur. En conséquence, ils demandent au gouvernement de s’attaquer aux «causes et non aux effets de la crise multidimensionnelle dans laquelle est plongée le pays». «Ce que nous souhaitons c’est la réaction des plus hautes autorités, en tête desquelles le président du CES. Car, c’est la situation économique et sociale de l’étudiant qui est en jeu», a déclaré le représentant des étudiants venus aussi bien de l’Université Omar-Bongo (UOB) de Libreville que de l’Université des sciences et technique de Massuku (USTM), de l’Université des sciences et technique de Santé (USTS), de l’Institut universitaire des sciences de l’Organisation (IUSO) et de l’Académie franco-américaine de management (Afram).
A l’unisson, ces étudiants revendiquent des bourses pour 600 bacheliers de 2013. «La bourse ne leur a jamais été attribuée. Nous avons saisi les pouvoirs publics en charge de la question et jusqu’à ce jour c’est la loi du silence», note le représentant de la ligue estudiantine, qui exige la réhabilitation des 46 étudiants exclus durant l’année académique 2013-2014 et la libération de ceux actuellement incarcérés. «4 de nos camarades sont encore en prison… La place d’un étudiant se trouve dans les amphithéâtres et non dans la prison centrale», a-t-il expliqué, soulignant que «ces arrestations ne participent à l’édification de l’état de droit au Gabon.»