Éducation: les poursuites contre les élèves ‘’casseurs’’ classées sans suite #aLibreville

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Éducation: les poursuites contre les élèves ‘’casseurs’’ classées sans suite

Publié le mercredi 18 decembre 2013 | Gabon Eco

© Autre presse par DR
Le ministère public conduit par le procureur de la République, Sidonie Flore Ouwé (au centre)

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Mardi 16 décembre, le Procureur de la République, Sidonie Flore Ouwé a rencontré les élèves interpellés lors des manifestations du 4 décembre dernier.Au terme de l’audience, elle a classé sans suite, les poursuites qui pesaient sur ces lycéens, accusés de casse et de vandalisme lors des journées de manifestation qui ont secoué l’éducation nationale il y a deux semaines.L’affaire des élèves interpellés durant la marche de protestation dans le secteur éducation la 4 décembre dernier, a été classée sans suite.Cette décision prise par le Procureur de la République implique que ces élèves ne seront pas poursuivis pour les actes à caractère incivique qu’ils sont accusés d’avoir commis.
Toutefois, Sidonie Flore Ouwé a tenu à rappeler la responsabilité pénale des parents face aux actes posés par leurs enfants.

« Vous, parents, avez une responsabilité pénale prévue par l’article 323 du code pénal, en prenant le soin de veiller régulièrement sur la fréquentation par vos enfants, des salles de classes. Vous devez avoir un regard particulier sur le travail scolaire de vos enfants à tout moment de l’année, en collaboration avec les chefs d’établissements que je vais recevoir. Si vous ne le faites pas, vous, parents répondrez des actes de vos progénitures mineures devant la loi », a-t-elle averti.

Après cette séance de sensibilisation et de recadrage, les parents et enseignants qui ont effectué le déplacement au Palais de Justice de Libreville, ont félicité la démarche du Procureur de la République, tout en dénonçant l’absence de sanctions prises à l’endroit des agents des forces de l’ordre.

« Nous décrions en tant qu’enseignants, le fait que madame le Procureur de la République n’ait pas réprimandé les forces de l’ordre. Ce sont les policiers qui ont réprimé dans la violence, la marche pacifique des élèves à l’aide de matraques et de bombes lacrymogènes. Comment vouliez-vous que les élèves réagissent? Les enfants ne pouvaient alors que se défendre. Le procureur a mentionné dans son propos que 5 agents de police ont été grièvement blessés lors de ces affrontements, mais n’a prononcé aucun mot sur les élèves qui ont été sauvagement molestés par ces agents et qui ont inhalé des substances nocives », s’est plaint Nzue Alain, enseignant dans un lycée de Libreville.

« Nous, aurions voulu entendre de la part de Sidonie Flore Ouwé que les forces de l’ordre avaient également une part de responsabilité dans les heurts qui se sont déroulés.

Il aurait été vraiment souhaitable qu’elle reprécise la mission des policiers qui consiste à encadrer les marches organisées par les élèves plutôt que recourir systématiquement à la force », a renchéri un autre professeur.

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