Ayant levé leur mouvement de grève il y a quelques mois, après la signature d’un protocole d’accord avec le gouvernement, les agents des douanes restent aux aguets. Ils interpellent le gouvernement afin qu’il respecte les termes de leur accord.
Les agents de l’intersyndicale des douanes ne veulent pas qu’on réveille leurs vieux démons. Ils en appellent au gouvernement à qui ils demandent de prendre ses responsabilités face à leurs revendications laissées en plan. Tout en reconnaissant des avancés, ils relèvent cependant que tout cela demeure insuffisant.
Si l’heure n’est pas à la menace de grève, le bureau de l’intersyndicale revient sur le non-paiement, de janvier dernier à ce jour, des arriérés de salaires des contractuels des Douanes, jadis imputés aux fonds propres. Il suggère la mise à disposition de l’Etat de ces agents contractuels du fait de la décision de l’Etat central de dessaisir l’administration des douanes des «fonds propres» qui lui permettaient d’assumer la prise en charge financière de ces personnes.
En février 2014, les agents des douanes étaient entrés en grève pour réclamer, entre autres, la prise en compte des principaux points contenus dans le cahier de charges soumis au gouvernement. Des réclamations qui tenaient notamment sur l’application de certains textes juridiques parmi lesquels le décret 152 portant organisation de l’institution en zone Cemac et notamment des articles 134 et 137 du Code des douanes, l’adoption du statut particulier du corps, le règlement de la plus-value des recettes douanières, l’amélioration des conditions de travail des agents, le paiement des primes diverses, la construction de logements ou de casernes des douaniers. Cette grève sans précédent avait considérablement paralysé l’économie nationale.