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Recalés du Bac 2014 : Renvoi du procès au 9 septembre
Publié le mercredi 3 septembre 2014   |  Gabon Review


Justice
© Autre presse par DR
Justice Gabonaise


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Ayant assigné l’Etat en justice pour le contraindre à organiser une session orale pour ceux d’entre eux ayant obtenu une moyenne supérieure ou égale à 8/20, les lycéens en grève de la faim devront encore patienter une semaine pour connaître le verdict de la justice.


Prévu pour se tenir le 2 septembre dernier, après une première audience annulée le 29 août 2014, le procès intenté par les élèves recalés du Baccalauréat session 2014 à l’Etat a été reporté d’une semaine, à la demande et à la satisfaction de la partie défenderesse représentée par Me Francis Nkéa Ndzigué. Une décision élusive pour l’avocate des plaignants, qui n’a d’autre choix que d’en prendre acte même si elle a laissé éclater sa frustration. «Je suis en colère parce que l’État gabonais a tenté de faire du dilatoire. Ils sont en train de faire trainer la procédure jusqu’à ce que la rentrée arrive pour que ces élèves ne puissent pas repasser le second tour de l’examen. C’est ce qui se dessine à l’horizon et cela me met dans une colère noire», a déclaré Me Gisèle Eyue, avant de s’interroger sur ce report alors qu’il s’agit d’un référé d’heure à heure : «on aurait pu renvoyer ce dossier à cet-après midi ou au pire des cas demain. Mais pourquoi le renvoyer au 9 septembre», a-t-elle lâché.

Cet ajournement obtenu par l’État sur la base de l’argument selon lequel, «son premier avocat à savoir Me Moussounda serait hors du pays et que le nouveau constitué, Francis Nkéa, n’aurait pas encore pris connaissance du dossier pour préparer sa défense», a surpris plus d’un parent et élève ayant effectué le déplacement de la salle des audiences correctionnelles du tribunal de première instance de Libreville. «Nous avons comme l’impression qu’au Gabon la loi est pour certaines personnes et d’autres pas. Nous sommes au deuxième renvoi concernant ce dossier. C’est un dossier urgent. Le ministère de l’Éducation nationale a déjà statué par rapport aux dates de reprise des cours pour l’année scolaire 2014-2015», a déclaré le porte-parole des élèves grévistes de la faim, Ngoma Moussavou, qui perçoit cette décision comme une stratégie visant à les conduire à un découragement et à la renonciation de ce qu’ils tiennent pour une «lutte pour le triomphe de la justice». «On nous demande de revenir le 9 septembre sachant que la rentrée est à quelques pas de nous. Nous sommes déterminés à aller jusqu’au bout, ce n’est pas à cause de ce deuxième renvoi que nous allons abandonner. Le collectif est prêt à passer toute l’année scolaire à Sainte-Marie et s’ils veulent nous sacrifier. Nous allons mourir pour cette cause», a-t-il assuré.

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