La présidente du Sénat encourage le gouvernement à hâter les réformes susceptibles de favoriser le développement de l’initiative privée.
A l’occasion de l’ouverture, le 1er septembre dernier, de la 2ème session ordinaire du Parlement, consacrée à l’examen de la loi de finances, les membres du gouvernement, à l’instar du Premier ministre, se sont plus ou moins fait tirer les oreilles. Si le discours du président de l’Assemblée nationale était axé sur la gestion des deniers publics, le Sénat, quant à lui, n’a pas manqué de tirer la sonnette d’alarme sur la lenteur observée dans la mise en œuvre de certains projets du Plan stratégique Gabon émergent (PSGE), notamment s’agissant de la promotion du secteur privé.
En effet, préoccupée par le traitement réservé aux entreprises privées, la présidente du Sénat a déploré le retard pris dans l’exécution des projets relatifs au développement de l’entreprenariat. Rose-Francine Rogombé, a rappelé que la bonne santé de l’économie dépend aussi du dynamisme des secteurs hors pétrole : «Pour poursuivre cette dynamique (…), le Sénat invite le gouvernement à maintenir voire à accélérer le rythme des réformes engagées pour l’amélioration du climat des affaires», a-t-elle lancé.
Pour la présidente du Sénat, il s’agit notamment d’«inventer des mécanismes performants», afin de relever les défis du PSGE et à terme, répondre aux promesses faites aux populations depuis 2009 à travers le développement des «secteurs à fort potentiel de développement» tels que le tourisme, l’agriculture et l’élevage. «C’est en cela que nous donnerons au monde l’image d’un peuple gabonais mature, déterminé et pénétré des valeurs de responsabilité», a-t-elle déclaré, avant d’appeler à son tour à la transparence dans la gestion de l’Etat et de ses finances. Un nouvel espoir est-il donc permis ? Rien n’est moins sûr.