Libreville – L’Administrateur Directeur Général de la Société Nationale des Bois du Gabon (SNBG) Serge Rufin Okana, s’est récemment exprimé sur l’évolution de cette entreprise que l’on disait être au bord de la faillite après et du fait de la mesure d’interdiction de l’exportation des grumes au Gabon.
Depuis lors, et plus précisément en 2010, cette société s’est progressivement dotée de trois usines de transformation du bois dans le cadre du Complexe Industriel d’Owendo (CIO), l’un des plus grands d’Afrique centrale.
L’année 2012 a marqué le lancement de la production de l’usine de tranchage dont les premiers placages tranchés seront écoulés en totalité vers des clients qui lui font confiance sur le marché international.
En juillet 2013, c’est l’unité de sciage qui démarrera sa production pour donner aujourd’hui satisfaction après que son responsable eut été licencié pour n’avoir pas su honoré le cahier de charges dans un premier temps. Puis la capacité de la scierie sera augmentée de 50% pour satisfaire les clients.
La troisième usine de placages déroulés est opérationnelle quant à elle depuis novembre 2013 pour aujourd’hui produire des placages déroulés de très fines épaisseurs (0,5mm), se positionnant ainsi dans l’offre des produits de bonne qualité et compétitifs, à même de ‘’capter’’ et fidéliser la clientèle.
A propos de la troisième transformation dont le lancement était prévu pour le premier trimestre 2014, M. Okana notera que les matériaux provenant de l’étranger avaient enregistré des retards dans leur acheminement, auxquels s’ajoute un retard dans le montage de certaines machines. Mais plusieurs d’entre elles sont déjà installées pour que d’ici fin 2014, la société puisse compléter sa gamme de produit de contreplaqués 100% Okoumé et même introduire d’autres essences de déroulage en 2015.
Serge Rufin Okana a expliqué en outre que les trois usines ont nécessité d’avoir une production de grumes en propre avec pour objectif de consommer 2/3 des volumes provenant des permis de la société d’une superficie d’environ 500 000 hectares de forêt. Dans ce cadre, 80 personnes sont employées sur les chantiers Sam/Medouneu et Mielé/Boué. Le volet industriel et la direction quant à eux totalisent 385 emplois.
A la même occasion, l’Administrateur Directeur Général de la SNBG a annoncé que la mise marche de la presse à contreplaqué en fin 2014 permettrait de diversifier les produits, augmenter le chiffre d’affaires, améliorer la qualité des placages proposés sur le marché international et embaucher 70 agents de plus.
D’où que la mue de la SNBG d’entreprise de négoce des grumes en vitrine de la transformation des bois tropicaux qu’elle incarne aujourd’hui s’est progressivement dessinée sur les trois dernières années pour ainsi être reconnue actuellement au niveau international.
Jetant un regard synoptique sur la filière bois Gabon, l’ADG de la SNBG a révélé la création d’usines de transformation, l’augmentation des capacités de production et les reprises des productions forestières des entreprises du secteur quatre ans après la mesure d’arrêt des exportations de grumes. Non sans signaler la valeur ajoutée apportée à la matière première et la création d’emplois que soutient l’école nationale des eaux et forêts, en attendant l’ouverture de l’école des métiers du bois de Booué.