En quelques jours, l’Agence gabonaise de sécurité alimentaire et l’administration centrale du ministère de l’Agriculture ont publié le même communiqué alors que l’urgence commande de coordonner les efforts.
S’il est vrai que la répétition est une vertu pédagogique qui peut être appliquée pour enseigner et faire comprendre les choses, elle ne doit pas se traduire par un chevauchement de compétences. Lorsque deux entités administratives distinctes publient, en l’espace de quelques jours, le même communiqué, cela dénote simplement de l’absence de concertation et de synchronisation.
En effet, pendant que certains États africains s’organisent pour mieux contrôler l’épidémie de fièvre hémorragique virale de type Ebola, les autorités gabonaises à travers l’Agence gabonaise de sécurité alimentaire (Agasa) et le ministère de l’Agriculture et l’Élevage se confinent dans des actions et initiatives individualistes. On en vient à se demander à quoi sert le comité interministériel chargé du «dossier Ebola», récemment mis en place pour éviter la dispersion et la fragilisation des actions et mesures préventives arrêtées.
«Le Gabon a décidé de l’interdiction de l’exportation de viande de gibier vers les pays tiers (…). La délivrance des certificats sanitaires et de salubrité (CSS) est suspendue jusqu’à nouvel ordre pour les consommateurs-voyageurs», annonçait, en premier, l’Agasa. Quelques jours plus tard, le ministère de l’Agriculture a jugé utile sinon stratégique de pondre le même communiqué obtenu par l’agence de presse PANA, sans aucun apport nouveau à ce dernier. Tout se passe donc comme si l’administration centrale n’avait rien à proposer. De quoi inquiéter….