Vertement critiqué pour avoir ratifié le Pacte social, le président du Parti pour le développement et la solidarité (PDS) aurait cependant été motivé dans sa décision par le souci d’accélérer le paiement de sommes que lui devait l’Etat.
Alors que nombre de ses militants et de nombreux observateurs qualifient de «trahison» l’adhésion du Parti pour le développement et la solidarité (PDS) au Pacte social cher à Ali Bongo, il semblerait que ce rapprochement était sous-tendu par des considérations inavouables. Dans sa publication du 1er septembre, l’hebdomadaire «Echos du Nord» affirme que le ralliement du PDS visait, en réalité, à faciliter le règlement d’un litige opposant le président du PDS à l’Etat. Concrètement, ce rapprochement devrait permettre à Séraphin Ndaot Rembogo d’accélérer le paiement des 130 millions de francs CFA dont l’Etat lui serait redevable dans le cadre des fêtes tournantes sur la période 2002-2007.
En effet, rapporte «Echos du Nord», il avait été prévu, dans le cadre de ces manifestations, «la construction de la résidence du préfet de Bendjè (Port-Gentil) une enveloppe de 169 946 918 FCFA avait été allouée pour cela dont les travaux avaient été confiés à la Socofi, qui avait reçu en seul règlement du trésor public le montant prévu. Par la suite, le gouvernement avait opté pour l’achat d’une villa appartenant à Maître Séraphin Ndaot Rembogo estimée à 220 000 000 FCFA. L’entreprise Socofi avait alors procédé au reversement de la somme perçue à ce dernier qui réclame actuellement le paiement du reliquat, soit 50 053 082 FCFA, plus les intérêts du retard. Au mois de juillet 2008, Maître Séraphin Ndaot Rembogo estimait à 130 millions de francs CFA le montant de la créance qu’il détient sur l’Etat».
Ainsi, «ce rapprochement avec son nouveau pote, permettra via la trésorerie spéciale du palais, de solder très vite cette opération», conclut l’hebdomadaire. Une révélation qui devrait encore alimenter le débat sur le positionnement du leader du PDS, qui avait cependant affirmé que la signature du Pacte social ne saurait être interprétée comme un rapprochement avec le pouvoir : «le PDS est un parti dont la raison d’être est de promouvoir des valeurs sociales», s’était-il défendu à l’époque.