LIBREVILLE - Le ministre gabonais de l’Education nationale, le professeur agrégé de médecine, Léon Nzouba a rendu son tablier dimanche a annoncé à la télévision nationale la ministre porte-parole du gouvernement, Denise Mekam’ne.
Me Mekam’ne n’a pas indiqué les raisons de cette démission surprise, se bordant à dire que le chef de l’Etat a pris acte de ce départ.
Le départ du ministre de l’Education nationale intervient au lendemain de la proclamation des résultats du baccalauréat 2014. Près de 900 élèves décl arés échoués à l’examen ont contesté et ont entamé une grève de la faim.
Ces derniers clamaient qu’il n’a été pris en compte les notes du Bac 1 passé en classe de 1ère.
Le Bac 1 a été instauré en 2013 suite aux états généraux de l’Education tenus en 2012. Une des réformes a été de passer les épreuves non fondamentales par série en classe de 1ère.
Cette réforme a été d’ailleurs annulée en début d’année, mais en tenant compte des résultats des élèves qui avaient éliminés les matières non fondamentales lors du Bac 1. Face cette tension, le ministre a accepté de reprendre la correction des épreuves en additionnant les notes du Bac1 et du Bac 2. Après cette démarche, 600 élèves parmi les 900 recalés ont été déclarés admis avec des moyennes variant entre 8 et 9/20.
Nouveau rebondissement, les présidents du jury du bac ont refusé de signer les attestations de réussite de ces élèves arguant que la loi indique que pour être admis, il faut avoir une moyenne de 10/20. Le conseil des ministres a reconnu le bien fondé de la protestation des présidents du jury et déclaré échoués tous les élèves concernés.
Médecin général de santé militaire, Léon Nzouba est rentré au gouvernement en 2009 au lendemain de l’élection d’Ali Bongo Ondimba à la présidence de la République. Fidèle compagnon d’Ali Bongo Ondimba, Léon Nzouba a tour à tour occupé les fonctions de ministre des Travaux publiques, ministre de la Santé avant d’atterrir à l’Education nationale son dernier poste.