"Léon Nzoumba rend le tablier" déclame l’Union de ce 1er septembre 2014, aussitôt talonnée par l’Aube qui barre sa manchette par "la leçon du Pr Léon Nzouba à Ali Bongo".
Cette démission annoncée hier dimanche par le porte-parole du gouvernement sur Gabon Télévision est un fait rare sous nos tropiques. Comme on dit de façon triviale : "l’Africain est né avant la honte". Cette pour cette raison que les observateurs surpris par la démission, s’interrogent : s’agit-il d’une démission forcée et contrainte ? ou d’un limogeage pur et simple ? ou encore d’un départ forcé ?
Le Pr Léon Nzouba, éminent médecin militaire est entré dans le gouvernement au lendemain de l’élection d’Ali Bongo Ondimba et occupait jusqu’à la fin de la semaine, le poste de ministre de l’Education nationale. Il a été désavoué récemment par un Conseil des Ministres qui annulait l’admission au Baccalauréat des candidats recalés et grévistes après plusieurs semaines de négociation.
Mais auparavant il a été "immortalisé", agenouillé devant un groupe d’étudiants grévistes en train de les supplier. Une image avait choqué plus d’un.
L’homme qui a tour a tour occupé les postes de Ministre de la Santé, des Travaux publics ainsi que de l’Éducation nationale et de l’Enseignement technique était considéré comme l’un des hommes forts du gouvernement et l’un des fidèles "indéboulonnables" d’Ali Bongo Ondimba.
C’est bien la première fois qu’un ministre démissionne sous la présidence d’Ali Bongo Ondimba. Ce départ révèle, pour certains, la marginalisation dont était victime depuis quelques semaines le député de Mouila, chef-lieu de la Ngounié.