LIBREVILLE - Le ministre gabonaise de l’Education nationale Léon Nzouba a présenté sa démission, a annoncé dimanche le porte-parole du gouvernement Denise Mekamne.
Officier général et médecin de la Santé militaire, M. Nzouba était entré au gouvernement en 2009 au lendemain de l’élection d’ Ali Bongo Ondimba à la présidence de la République.
Fidèle compagnon d’Ali Bongo Ondimba, il a tour à tour occupé les fonctions de ministre des Travaux publiques, ministre de la Santé avant d’atterrir à l’Education nationale son dernier poste.
Le porte-parole, qui n’a pas évoqué les raisons de cette démission, a simplement indiqué que M. Nzouba avait informé le chef de l’Etat qui en a pris acte.
M. Nzouba était englué dans une grave crise née au lendemain de la publication des résultats du baccalauréat 2014.
En effet, après la proclamation des résultats du bac 2014, quelque 900 élèves ont été déclarés échoués parmi tant d’autres. Ces 900 élèves ont contesté leur échec par une grève de la faim à la cathédrale Sainte Marie de Libreville. Ils affirmaient que l’ Etat n’avait pas comptabilisé leurs résultats du Bac 1 passé en classe de première.
Fruit d’une reforme qui a avortée, le Bac 1 a été annulé en milieu d’année avec une exception pour les candidats qui l’ont obtenu l’année dernière. La réforme annulée prévoyait que l’ obtention du Bac se faisait en additionnant les notes du Bac 1 à celles du Bac 2, ce que l’administration a refusé dans un premier temps d’appliquer.
Suite à une forte pression, le ministre de l’Education nationale a fini par infléchir sa position en acceptant d’ additionner les notes des deux épreuves. Il a finalement déclaré admis 600 élèves dont la moyenne variait entre 8 et 9 après cette addition.
Les présidents du jury du bac ont unanimement refusé de signer les attestations de réussite de ces élèves parce que la loi gabonaise dispose que l’admission au bac est conditionnée par l’ obtention d’une moyenne supérieure ou égale à 10.
Le conseil des ministres a reconnu le bien fondé de la protestation des présidents du jury et déclaré échoués tous les élèves concernés. Les 600 élèves pour leur part réclament des épreuves orales pour clôturer leurs épreuves. L’Etat répond par le silence.
Les élèves ont pris un avocat qui a porté plainte contre l’Etat. Après deux reports, la prochaine audience est prévue le 2 septembre prochain au Tribunal de première instance de Libreville.