Considérant que les promesses du Chef de l'Etat n'ont pas été tenues, les membres du Syndicat national des personnels de santé (Synaps) qui avaient décidé de suspendre leur mouvement de grève dans les structures sanitaires publiques à la suite des engagements des plus hautes autorités ont décidé de reconduire leur mouvement de grève et conditionnent la reprise de leurs activités par le règlement total de leurs revendications.
La situation va-t-elle de mal en pis au sein des établissements hospitaliers publics du Gabon? S'interrogent les Gabonais après l'assemblée générale organisée mercredi 27 août par les membres du Syndicat national des personnels de santé (Synaps).
Après avoir suspendu il y a deux semaines leur mouvement de grève conformément à la promesse des plus hautes autorités de leur verser avant le 30 août leur part de la Prime d'incitation à la performance (Pip), ces derniers en grève depuis près d'un mois ont décidé de reconduire leur mouvement.
A l'issue de l'assemblée générale du 27 août dernier, les syndicalistes se sont insurgés contre le fait que n’étaient à ce jour pas encore entrés en possession de leur part de la Pip comme promis par les plus hautes autorités. Estimant qu'ils ont été trompés, ils ont décidé de reconduire leur mouvement de grève jusqu’au 15 septembre prochain en attendant la réaction des autorités.
Toutefois, ils observeront un service minimum en prévision d’ éventuels cas de contamination au virus Ebola en terre gabonaise. Ils comptent également assurer la prise en charge des cas urgents et des personnes atteintes de maladies graves. Les services d’hémodialyse, le Centre de traitement ambulatoire (Cta), le service de cancérologie et celui d'endocrinologie devraient fonctionner normalement.
Pour les syndicalistes, la décision de reconduire leur mouvement est notamment due au manque de communication avec les services de la présidence de la République sur le dossier.
"Ils nous ont affirmé que le versement devait se faire du 18 au 24 août. Mais nous avons été surpris que le délai soit dépassé. Jusqu’à ce jour, il n’y a pas eu un versement", a déploré Serge Mickala Moundanga, secrétaire général du Synaps.
En attendant le versement de la première tranche fixée à 100.000 francs telle que promise, les grévistes ont dit poursuivre leur mouvement et devront se prononcer le 15 septembre 2014 à l'issue d'une prochaine assemblée générale qui déterminera la suite des évènements.