Le ministre de l’éducation nationale, Léon Nzouba a démissionné ce dimanche de son poste, a annoncé le porte-parole du gouvernement, Dénise Mekamne.
Le ministre gabonais de l’éducation, Léon Nzouba vient de donner sa démission. C’est le porte-parole du gouvernement qui a donné l’information, sans apporter des précisions.
M. Nzouba était englué dans une grave crise née au lendemain de la publication des résultats du baccalauréat 2014.
« En effet, après la proclamation des résultats du bac 2014, quelque 900 élèves ont été déclarés échoués parmi tant d’autres. Ces 900 élèves ont contesté leur échec par une grève de la faim à la cathédrale Sainte Marie de Libreville. Ils affirmaient que l’ Etat n’avait pas comptabilisé leurs résultats du Bac 1 passé en classe de première », rapporte l’agence China.org.
Fruit d’une réforme qui a avortée, le Bac 1 a été annulé en milieu d’année avec une exception pour les candidats qui l’ont obtenu l’année dernière. La réforme annulée prévoyait que l’obtention du Bac se faisait en additionnant les notes du Bac 1 à celles du Bac 2, ce que l’administration a refusé dans un premier temps d’appliquer.
Suite à une forte pression, le ministre de l’Education nationale a fini par infléchir sa position en acceptant d’additionner les notes des deux épreuves. Il a finalement déclaré admis 600 élèves dont la moyenne variait entre 8 et 9 après cette addition.
Les présidents du jury du bac ont unanimement refusé de signer les attestations de réussite de ces élèves parce que la loi gabonaise dispose que l’admission au bac est conditionnée par l’ obtention d’une moyenne supérieure ou égale à 10.
Le conseil des ministres a reconnu le bien fondé de la protestation des présidents du jury et déclaré échoués tous les élèves concernés. Les 600 élèves pour leur part réclament des épreuves orales pour clôturer leurs épreuves. L’Etat répond par le silence.
Les élèves ont pris un avocat qui a porté plainte contre l’Etat. Après deux reports, la prochaine audience est prévue le 2 septembre prochain au Tribunal de première instance de Libreville.