Bien qu'aucun cas de contamination au virus Ebola n'ait été à ce jour enregistré au Gabon, les initiatives pour une lutte efficace contre l'épidémie qui sévit en Afrique de l'Ouest se multiplient. En témoigne le séminaire organisé mercredi 27 août 2014 à Libreville par le ministère de la Santé et l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS).
Face à la propagation de plus en plus rapide du virus Ebola qui sévit en Afrique de l'Ouest, le Gabon, frappé en 1994 et 1996 par cette épidémie, multiplie les initiatives pour une riposte nationale à la mesure du problème.
A cet effet l'hôpital de Nkembo à Libreville a servi de cadre mercredi 27 août 2014 à un séminaire organisé par le ministère de la Santé et l'Organisation mondiale de la santé (Oms) qui avait pour but de former des agents paramédicaux et médicaux devant faire partie des équipes commises au niveau des cellules de crise en prévision d’une éventuelle épidémie sur le territoire national.
Pour le Dr Safiou Razack, par ailleurs directeur du Programme national de lutte contre le paludisme (Pnlp), les assises destinées aux agents de l'hygiène, de la santé et de l'environnement ont été nécessaires. Car, la virulente épidémie "nécessite de fortes mesures d'hygiène hospitalière, des activités de désinfection partout où il y a un cas suspect ou confirmé. Le personnel infirmier, parce qu'il ne s'agit plus d'isolement conduisant à l'abandon du malade, mais plutôt des soins protégés et qu'aucun patient ne doit être livré à lui même s'il est porteur du virus" a t-il précisé.
Les participants ont été renseignés sur la maladie, son mode de transmission, les signes cliniques, le traitement des malades, les stratégies de la surveillance épidémiologique, la gestion de l'inhumation qui reste la période la plus dangereuse.
Ce séminaire fait suite à la conférence de presse organisée vendredi 22 août dernier par le gouvernement qui a annoncé la mise en place d'un dispositif pour faire face à une éventuelle épidémie qui a déjà fait plus de 1400 morts en Afrique de l'Ouest et qui s’étend désormais à l’Afrique centrale notamment au nord-ouest de la République Démocratique du Congo (RDC) où elle aurait fait une dizaine de morts selon l'OMS.
Toutefois, la population attend toujours d'être sensibilisée afin de prendre les dispositions qui s'imposent face à ce fléau qualifié d'ennemi numéro 1 du continent africain.