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Locales 2013 : Léandre Nzué accuse Eyeghe Ndong de fraude
Publié le mercredi 18 decembre 2013   |  Gabon Review


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© Autre presse par DR
M Jean Eyéghé Ndong, candidat indépendant à la mairie de Libreville,


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L’affaire suscite moquerie et hilarité auprès de nombreux observateurs de la vie politique gabonaise depuis quelques heures. Au 2e arrondissement de Libreville, deux anciens « camarades » se crêpent le chignon au terme du scrutin du 14 décembre dernier qui les a opposés. Le premier, Léandre Nzué (PDG) accuse le second, Jean Eyeghe Ndong, d’avoir « truqué » les élections dont l’issue a été en défaveur du premier. Joyeux échange de politesses par médias interposés.

Depuis l’après-midi du lundi 16 décembre 2013, l’on assiste, dans le 2e arrondissement de Libreville à un joyeux échange de politesse entre Jean Eyéghé Ndong, tête de liste indépendante, et le représentant du Parti démocratique gabonais (PDG), Léandre Nzué. Si pour de nombreux observateurs cette circonscription électorale était quasiment acquise au candidat indépendant, auto-nommé « Nza Fe » (« Qui d’autre » en fang), pour la tête de file de liste PDG, plus confiant qu’à la normale, rien n’était joué à l’avance et la vraisemblable victoire de son adversaire ne peut résulter que d’« une fraude organisé, planifiée par le secrétaire général de la mairie du 2e arrondissement, M. Emmanuel Aboghe Ella. D’autant plus que les secrétaires généraux d’arrondissements et de départements sont automatiquement coptés comme rapporteurs ». Ce serait donc le rapporteur identifié qui aurait « changé la liste de représentants transmise par le PDG à la Cenap en mettant ceux des sympathisants adverses ». Pour Léandre Nzué, il ne fait plus aucun doute : « les élections ont été entachées d’irrégularités » et les preuves pour le confirmer ne manquent pas.

« D’abord, indique-t-il, les élections ont démarré très tardivement : au tour de 13 heures. [Ensuite], la loi dit que les scrutateurs doivent être de parité, [or] tous les scrutateurs dans les 44 bureaux du 2e arrondissement étaient ceux du principal indépendant en face. Ce qui est déjà un problème. Informé de cette situation, le président du Cenap s’est rendu sur les lieux accompagné d’un de ses vice-présidents qui lui-même a fait ce constat, et qu’au pied levé, ils étaient obligés de solliciter l’intervention de quelques personnes qui n’étaient même pas mandatées pour ce travail. » Pour Léandre Nzué, l’affaire ne s’arrête pas là. La preuve qu’Eyeghe Ndong et les siens ont eu recours à « une fraude massive » émane du fait que les urnes auraient pu être « bourrées ». En effet, relève le plaignant, « pour une urne où il y a 300 votants pour le candidats Eyeghe Ndong, seuls 25 votants ont émargé ». Un peu fort de café, juge la tête de liste du PDG qui, après avoir déclaré être en possession de plusieurs preuves similaires, a annoncé déposer un recours en annulation du scrutin au 2e arrondissement, au moment venu.

Réponse du berger à la bergère, la réaction du principal accusé ne s’est pas fait attendre. En effet, Jean Eyeghe Ndong qui a assimilé la plainte de son ancien « camarade » à celle d’« un pyromane » devant les foudres de son propre feu, a tout simplement invité Léandre Nzué à aller auprès des juridictions compétentes, si ce n’est d’assumer sa défaite. Pour le candidat indépendant déclaré à la mairie centrale de Libreville, « les élections du 14 décembre se sont déroulé dans une sérénité générale ». Non moins satisfait, l’accusé a déclaré que seuls « les suffrages [qui] se sont manifesté majoritairement en [sa] faveur » ont été la cause de la défaite du plaignant. L’occasion pour lui de s’insurger contre « la mauvaise foi manifeste » des adversaires : « Quand j’entends les uns et les autres parler de fraude et de manipulation de notre part, c’est comme si le pyromane était victime. Nous, listes indépendantes, nous avons fait une campagne à la régulière et nous avons pris part aux élections de manière transparente. Cette transparence que nous avons toujours exigée de la part de l’administration gabonaise : du ministère de l’Intérieur. Maintenant, les instances compétentes vont avoir à jouer leur rôle. Celui de proclamer les élections en fonction des résultats issus des urnes. » Comme quoi, l’affaire est loin d’avoir livré son épilogue. D’autant que les accusateurs n’en démordent pas, quand d’aucuns supputent que ces élections se sont joué en faveur des plus malins. Pris qui croyait prendre.

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